jeudi 14 août 2008

L’enseignement.

(mise-à-jour 03/05/09)

Avec la collaboration de Georges ANTOINE.

Lorsque la communauté de Rogery s’engage à entretenir un vicaire, c’est en outre, pour s’occuper d’enseigner aux enfants du village. Les hommes étaient peu lettrés, les femmes pratiquement jamais…

En séance du 6 juillet 1822, considérant que les rétributions payées par ceux qui en sont susceptibles seraient insuffisantes pour salarier 2 instituteurs, qu’on ne pouvait leur créer un traitement à partir des fonds communaux. Le conseil communal de Bovigny était d’avis de confier « encore pour cette année » l’instruction de la jeunesse à Jean-Henri LENFANT, vicaire à Rogery ; et à Paul HEINEN, vicaire à Courtil. Ces prêtres se contentaient d’une somme modique ou ne réclamaient rien.

En séance du 11 décembre 1823, le Conseil était toujours dans l’impossibilité de créer un traitement aux instituteurs car les revenus communaux suffisaient à peine pour parer aux dépenses de la commune. Il était nécessaire d’avoir trois instituteurs dans la commune, dont un pour les sections de Rogery et Cierreux. De plus, un grand nombre des parents ayant des enfants en âge scolaire refusaient d’assurer le paiement des instituteurs parce que les vicaires s’étaient toujours contentés de ce qu’ils voulaient bien leur donner à titre de rétribution et instruisaient ainsi les 2/3 des enfants.
Le Conseil proposait Jean-Henri LENFANT, vicaire à Rogery, comme instituteur pour les sections de Rogery et Cierreux. L’école devait se tenir à Rogery dans la maison affectée au logement du vicaire.

Le minerval fut fixé à 15 cents pour les élèves apprenant à lire et à 27 cents pour ceux apprenant à lire et à calculer. Les cours se donnaient en hiver du 18 novembre au 1er avril.


En séance du 6 octobre 1824, le Conseil communal décida qu’il n’y aurait plus qu’une seule école pour toute la commune, à Bovigny. Jean-Henri VINCOTTE, d’Ennal, qui fréquentait le dernier cours de l'école modèle, fut nommé instituteur.
Le prix d’entretien par élève et par mois fut fixé à 23 cents pour ceux qui apprenaient à lire ; 42 cents pour ceux qui s’initiaient à l’écriture, 56 cents pour ceux qui suivaient les leçons de grammaire, de calcul et de géographie. Les cours se donnant en hiver (du 8 novembre au 1er avril suivant).
Un cours d’été devait commencer le 10 mai. La durée des leçons était de 3 heures par jour, savoir depuis 1 heure de relevé jusqu’à 4 heures.
Le prix de la rétribution sera la 1/2 de celui qui était fixé pour le cours d’hiver.
Les parents qui voulaient envoyer leurs enfants à l’école étaient tenus d’en faire la déclaration devant le mayeur de la commune et devaient se soumettre à payer les rétributions fixées par le conseil communal entre les mains du receveur de la commune.
La commune alloua un montant de 20 florins, pour assurer l'instruction des enfants indigents.


L’école de Rogery fut rétablie décision communale du 7 octobre 1827. La tâche d’instruire était confiée à Jean-Michel SCHMITZ, chapelain du village. Le minerval était identique à 1824, le traitement alloué à l’écolâtre était de 30 florins. Par séance du 5 octobre 1828, le traitement de Mr. SCHMITZ fut fixé à 150 F. annuellement.

En séance du 10 octobre 1825, on déclara que toutes les dispositions prises l’année précédente étaient maintenues. La somme de 30 florins était allouée pour assurer l’instruction gratuite des enfants indigents.

Par séance du 5 octobre 1826, dans l’impossibilité d’organiser une école dans chaque section de la commune et vu que le nombre d’enfants les fréquentant serait insuffisant pour procurer à l’instituteur une subsistance honorable, le conseil décida d’établir une école à Rogery pour les sections de Cierreux et Rogery.
La maison servant de logement au vicaire de Rogery devait servir de local à l' instituteur, tant pour leur logement que pour la tenue de la classe.
La rétribution mensuelle était fixée à 23 cents pour les élèves qui apprenaient à lire et à 42 cents pour ceux qui apprenaient à écrire.
Jean-Michel SCHMITZ, vicaire de Rogery, légalement autoriser à enseigner, fut désigné comme instituteur du lieu.
L’ouverture de l’école était fixée au 8 novembre et la clôture au 1er avril suivant.
Le conseil porta au budget de 1827 la somme de 30 florins pour l’enseignement des élèves indigents, somme qui devait être répartie entre les instituteurs des écoles, d’après le nombre d’élèves indigents de chaque école.

En 1827, le vicaire Jean-Michel SCHMITZ était toujours instituteur à Rogery.
Lors de la délivrance de la coupe communale de bois de l’ordinaire 1828, il devait être assigné une portion de bois suffisante pour le chauffage de l’école.


L’établissement d’une seule école ne pouvait être suffisant pour la commune de Bovigny qui était composée de 7 sections éloignées du chef-lieu d’1/2 à 1 lieue, séparées par des ruisseaux que les enfants ne peuvent franchir pendant les pluies et le débordement, sans parler des masses de neige qui encombrent les chemins pendant l’hiver.
Le Conseil communal déclara par séance du 12 septembre 1828, que 2 écoles étaient nécessaires dans la commune : une école à l’usage de Bovigny, Honvelez, Courtil et Halconreux et une école à Rogery pour les sections de Rogery et Cierreux.
Les écoles devaient être tenues pendant les trimestres d’octobre et de janvier. Pendant le reste de l’année une seule école devait demeurer permanente à Bovigny, chef-lieu de la commune.
Les maisons vicariales de Bovigny et Rogery devaient servir de locaux aux instituteurs tant pour la tenue de l’école que pour leur logement.
Les rétributions à payer par les élèves étaient proposées aux taux suivants :
1ère classe : 4 florins pour 1 enfant ; 7 pour 2 ; 10 pour 3 et 14 pour 4.
2ème classe : 3 fl. pour 1 enfant ; 5,50 pour 2 ; 8 pour 3 et 10 pour 4.
3ème classe : 2,50 fl. pour 1 enfant ; 4,50 pour 2 ; 6 pour 3 et 7,50 pour 4.
4ème classe : 1,50 fl. pour 1 enfant ; 2,50 pour 2 ; 4 pour 3 et 5 pour 4.
Le chauffage devait être fourni par un approvisionnement suffisant de combustible mis à la disposition des instituteurs.
Les rétributions devaient être recouvrées par le receveur communal. 30 florins étaient destinés à l’enseignement des enfants indigents.

Par séance du 5 octobre 1828, on déclara qu’il y avait dans la commune 2 écoles permanentes : à Rogery et à Bovigny.
L’instituteur de Rogery devait jouir d’un traitement de 140,35 fl., en plus une somme de 14,65 fl. pour l’enseignement des élèves indigents, soit un total de 155 florins. Ces traitements devaient être fournis au moyen d’une rétribution obligatoire établie à charge des seuls parents solvables ayant des enfants âgés de 6 à 12 ans. Les parents ou tuteurs soumis à la rétribution étaient divisés en 4 classes selon leur fortune :
1ère classe : 1 enfant, 6 fl. ; 2 enfants, 11 ; 3 enfants, 15.
2ème classe : 1 enfant, 5 fl. ; 2 enfants, 9 ; 3 enfants, 13.
3ème classe : 1 enfant, 4 fl. ; 2enfants, 7 ; 3 enfants, 9.
4ème classe : 1 enfant, 2,5 fl. ; 2 enfants, 4 ; 3 enfants, 5,5.
Un relevé de l’état des parents ou tuteurs soumis à la taxe devait être établi. Il devait comprendre la désignation des enfants susceptibles de fréquenter l’école et le montant à payer par mois et par année en vertu de la classification.
La tenue de l’école devait s’ouvrir aussitôt après la confection de l’état susdit et devait durer jusqu’au 1er septembre.
L’école devait être permanente sauf exception pour le cours d’été.
Le cours d’été devait commencer le 1er avril et devait durer jusqu’à la fin de l’année scolaire ; les heures de leçon étaient fixées à 4 par jour ; savoir le matin, de 10 heures à midi et l’après midi de 13 à 15 heures.
L’école devait se tenir à Rogery dans la maison vicariale qui devait servir également de logement à l’instituteur. Une quantité suffisante de bois pour le chauffage de l’école était mise à la disposition des instituteurs.
Jean-Michel SCHMITZ fut désigné comme instituteur de Rogery.

En séance du 14 juin 1829, on signalait que l’autorisation d’enseigner de Jean-Michel SCHMITZ, instituteur à Rogery, expirait au mois de juin. À noter que majorité des élèves ne fréquentaient plus l’école et les parents se refusaient au paiement de sa rétribution.
L’école de Rogery devait se tenir du 1er novembre au 1er mai.
Le vicaire de Rogery, Pierre WELTER devait recevoir 72 fl., traitement provenant des rétributions obligatoires établies à charge des seuls parents solvables qui avaient des enfants âgés de 6 à 12 ans. Ceux qui étaient soumis à la rétribution étaient répartis en 4 classes suivant leur fortune :
1ère classe : 3 fl. pour 1 enfant ; 5,5 pour 2 ; 7,5 pour 3 ; 10 pour 4.
2ème classe : 2,5 fl. pour 1 enfant ; 4 pour 2 ; 6 pour 3.
3ème classe : 2 fl. pour 1 enfant ; 3,5 pour 2 ; 4,5 pour 3.
4ème classe : 1,25 fl. pour 1 enfant ; 2 pour 2 ; 2,75 pour 3.

En séance du 9 juin 1832, il fut déclaré que l’instituteur de Rogery devait recevoir une rétribution de 90 florins.
La commune ne pouvait payer seule la totalité du traitement des instituteurs. Comme elle ne disposait d’aucun subside, la rétribution à faire payer aux parents devait être de 36 florins pour Rogery.
La Commune et les parents désiraient que l’enseignement se développe mais le peu d’aisance des habitants ne permettait pas de faire payer une imposition qui devait être affectée au traitement des instituteurs.

En séance du 21 novembre 1836, il fut déclaré que la députation permanente provinciale avait voté un fonds de 10.000 francs destiné à l’encouragement de l’instruction primaire et décidé que cinquante traitements de 200 fr. devaient être créés en 1837.
Comme la commune ne possédait pour tout revenu fixe que les centimes additionnels de la contribution foncière et qu’elle était obligée de recourir annuellement à une imposition communale de 350 fr. qui ne suffirait plus pour faire face à l’insuffisance des revenus communaux, considérant que dans cette commune il existait 60 indigents qui ne pouvaient participer aux bienfaits de l’instruction, le conseil sollicitait un traitement de 200 fr. pour l’instituteur de Bovigny, Jean-Léonard GESTER, à charge pour lui de donner l’instruction gratis aux enfants indigents.

Par séance du 14 septembre 1839, le subside provincial de 100 fr. s’avérait insuffisant vu le grand nombre d’élèves indigents. Le conseil communal alloua une indemnité de 40 fr. aux instituteurs pour l’instruction de ces enfants. Cette somme passa à 75 fr., par décison du conseil en sa séance du 10 octobre 1840.


En séance du 10 novembre 1841, le conseil nomma « à l’unanimité » Monsieur Henri-Joseph LEMOINE instituteur à Rogery. Il est le premier instituteur laïc à succéder à Pierre WELTER, Jean-Pierre PONDANT et Jean-Pierre CONSTANT, derniers vicaires-écolâtres de Rogery.


Jean-Henri MORSOMME, chanoine de la cathédrale de Liège, avait légué par testament en 1841, la moitié de sa maison de Rogery pour un instituteur. Il avait également affecté d'autres fonds pour le payement des écoles des pauvres à Rogery (1).

Le 22 mai 1848, le conseil examina les dispositions testamentaires de Monsieur MORSOMME, chanoine à Liège, en faveur de l’école primaire de Rogery. Le legs en faveur des pauvres de Rogery fut accepté.

Le conseil communal de Bovigny, prit des mesures concernant l’enseignement religieux ainsi que la fréquentation des offices divins par les élèves de la commune, sur proposition de l’inspecteur provincial.
1) L’instituteur et les élèves ne pouvaient assister au service divin, avant de se rendre à l’école, que dans le cas où il était permis de le faire sans déroger à l’ouverture des classes qui était fixée le matin à 8 heures précises.
2) Pendant les mois de novembre, décembre, janvier et février, l’instituteur pouvait être autorisé, soit pour se rendre à la messe avec ses élèves, soit pour tout autre motif, à ne commencer la classe qu’à 8.30 h. à la condition de rester à l’école jusqu’à 11.30 h.
3) Cette mesure, qui devait avoir un caractère tout à fait exceptionnel et temporaire, devait être prise par l’autorité communale conjointement avec l’inspecteur cantonal, sur la demande motivée de l’instituteur.
4) Aux jours des fêtes non réservées, l’instituteur était autorisé à interrompre les leçons aux heures des offices pour aller avec ses élèves à l’église. Toutefois le nombre des heures de classe fixées par le règlement ne pouvait pas être diminué, et pour satisfaire à cette prescription, il était loisible à l’instituteur de disposer ce jour-là du temps consacré à l’étude du catéchisme pour enseigner d’autres branches d’instruction, ou bien de supprimer le congé hebdomadaire. Il pouvait aussi, lorsque la saison le permettait, ouvrir son école plus tôt que d’habitude, ou bien retenir les élèves au-delà de l’heure fixée pour la sortie des classes.
5) L’instituteur et les élèves ne pouvaient pas être distraits de leurs occupations habituelles pour assister aux enterrements qui avaient lieu pendant les heures de classes, ainsi que pour se rendre aux messes qui se disaient d’ordinaire à l’occasion de ces cérémonies funèbres.
6) Monsieur le desservant avait le droit de disposer des élèves, pour l’enseignement religieux, pendant le temps qui était consacré à l’école tant à l’étude qu’à l’enseignement du catéchisme. Il pouvait donc donner tous les jours de 3.30 h à 4 h., s’il le jugeait convenable, une leçon de catéchisme à l’école à tous les élèves réunis. Si Monsieur le desservant désirait user de la même faculté en ce qui concerne la demi-heure du matin, il devait réunir les élèves des 2 premières divisions à l’église afin de ne pas déranger l’instituteur qui, de 8 à 8.30 heures, doit s’occuper de l’instruction des élèves de la division inférieure.
7) Les élèves qui se préparaient à la première communion et qui fréquentaient des écoles plus ou moins éloignées du siège de la paroisse pouvaient quitter avant la fin des leçons du matin, afin de pouvoir assister à l’instruction religieuse qui se donnait, à cette occasion, à 11 h. à l’église paroissiale.
8) Monsieur le desservant ne pouvait pas troubler la marche des études établie dans l’école, pour le motif qu’il devait pouvoir disposer des élèves pour les préparer à la première communion. Les 2 demi-heures qui étaient consacrées tous les jours à l’enseignement du catéchisme pouvaient être employées à des exercices de piété destinés à la préparation dont il s’agissait. Ainsi arrêté à Cierreux le 14 juillet 1852.

Ce même jour, le Conseil chargea l’architecte provincial demeurant à Marche d’établir les plans et devis pour convertir en salle de classe, la partie de bâtiment (l’étable) léguée à la section de Rogery par feu le chanoine MORSOMME. La salle qui était, alors, utilisée dans le presbytère était mal disposée et trop peu spacieuse.

Les travaux de transformation du bâtiment (grange et étable) légués par le Chanoine MORSOMME pour être convertis en salle de classe sont évalués à 4 000 fr. Comme les revenus de la section de Rogery étaient insuffisants pour couvrir cette dépense, il fut décidé le 8 octobre 1852, une coupe extraordinaire de 2 hectares de bouleaux et de 50 hêtres dans le bois communal, dit « Grand-Bois », devait être vendue au profit de la section et le produit, évalué à 700 fr., devait être appliqué à la construction de l’école.


La construction de l’école de Rogery, y compris les frais d’ameublement, se montait à 4 512,50 fr. La coupe extraordinaire au profit de la section pouvait rapporter 7 à 800 fr. Attendu que la commune se trouvait dans l’impossibilité d’intervenir autrement dans la dépense, le Conseil sollicita le 10 mars 1853, l’ Autorité supérieure de lui accorder des subsides tant sur les fonds du trésor que sur les fonds de la Province jusqu’à concurrence de la somme de 3 700 fr., montant du déficit.

En séance du 16 mai 1853, le conseil déclara que le devis estimatif de construction d’une maison d’école à Rogery se montait à 1 989,09 fr. La coupe appartenant à la section de Rogery, dont la vente avait eu lieu le 10 mai 1853, avait produit 800 fr. Les ressources de la section portées à 900 fr., Rogery devait intervenir dans la dépense pour 1 700 fr.
L’école de Rogery était destinée aux sections de Cierreux et Rogery. Le nombre d’enfants appelés à la fréquenter était de 55.


Le 14 juillet 1854, le conseil communal décida la construction d’un bâtiment scolaire à Rogery, pour les sections de Rogery et Cierreux.

Une coupe extraordinaire fut décidée le 13 avril 1855, pour achever la construction de l’école de Rogery. Les 24 corps d’arbre prélevés dans le bois de la section de Cierreux étaient évalués à 391 fr. ; dans le bois de la section de Rogery, 55 corps d’arbres devaient rapporter 371 fr. Soit un total de 762 fr.

Le conseil constata le 29 septembre 1855, que la construction de l’école de Rogery était achevée. Cette construction a eu lieu par régie sans subside de la Province et de l’ État. Monsieur WALIN, commissaire voyer, et Monsieur l’inspecteur cantonal furent chargés de réceptionner les travaux.


Par délibération du conseil communal du 25 avril 1859, fut adoptée une modification du règlement des écoles communales de Bovigny arrêté en 1845.

Des rétributions des élèves et du mode de recouvrement.

Article premier.
Les rétributions sont fixées par mois pour tous les élèves solvables et indigents indistinctement à un franc par mois pour chacune des deux écoles de la commune, Bovigny et Rogery.
Les rétributions des enfants solvables sont payables par trimestre par anticipation.
Le trimestre commencé est dû intégralement.
Les élèves admis dans le courant du 2e mois paient deux mois du minerval; ceux qui sont admis dans le courant du 3e mois, un tiers seulement.
Aucun dégrèvement ne peut être accordé.
Il est loisible aux parents des élèves solvables de rétribuer l’instituteur d’après une fixation globale de huit francs par an payable par quart.
La déclaration en sera faite à l’instituteur au commencement de l’année scolaire et le paiement de chaque quart sera effectué par anticipation dans les dix jours de chaque trimestre entre les mains du receveur communal.
Les rétributions des enfants pauvres ne peuvent dans aucun cas dépasser la somme de six francs par élève et pour l’année entière.
Le minerval des enfants solvables est payable du 1er au 10 du premier mois de chaque trimestre entre les mains du receveur communal qui en donne quittance.
Cette quittance est remise par l’élève à l’instituteur le lendemain du paiement.
Tout élève solvable qui le 11 du mois au plus tard n’aura pas remis la quittance du minerval du trimestre commencé ne sera plus admis à l’école.

Article 2.
L’instituteur pourra être autorisé à vendre aux élèves les livres et les fournitures de classe employés dans l’école, mais au prix marqué dans un tarif à pendre dans la salle d’école, arrêté par le collège des Bourgmestres et Echevins et approuvés par l’inspecteur cantonal.

Article3.
Les enfants instruits gratuitement reçoivent aussi gratuitement par les soins de l’administration communale les livres et autres fournitures de classe strictement nécessaires.

Article 4.
Le receveur communal est chargé de la recette des rétributions scolaires par les élèves solvables des écoles communales proprement dites.
Lorsque le receveur communal perçoit pour le compte de l’instituteur, il a droit à un tantième des recettes qui ne peut dépasser quinze pour cent.
Dans les quinze derniers jours de chaque trimestre, l’instituteur adressera au collège des Bourgmestre de la commune la liste des enfants pauvres et la liste des enfants solvables qui auront fréquenté l’école pendant le trimestre avec l’indication de la somme qui lui revient pour chacun d’eux. Il y joindra les quittances produites par les élèves solvables constatant le paiement du minerval exigé.

Après avoir vérifié les listes, le collège des Bourgmestre et Echevins ordonnera au profit de l’instituteur, sur le receveur communal, les rétributions dues pour les enfants pauvres et pour les enfants solvables ainsi que le quart du traitement fixé.



Le 22 mai 1862, le traitement de l’instituteur de de Rogery fut augmenté de 170 fr. Il fut ainsi porté à 500 fr.

En séance du 28 septembre 1863, fut fixé le traitement de l’instituteur :.
École de Rogery de la deuxième catégorie dirigée par DACO Jean-Henri :
Rétribution pour l’instruction gratuite de 25 indigents 150 fr.
Rétribution pour 39 élèves solvables 230 fr.
Traitement fixe de l’instituteur 660 fr.
Total 1 040 fr.

Le conseil décida le 8 décembre 1866, qu’un terrain d’une contenance de 14 ares serait ajouté au jardin de l’instituteur de Rogery.


Le 6 février 1867, création d’ une école pour adultes à Rogery pour les sections de Rogery et Cierreux.
L’enseignement devait être donné par les instituteurs primaires de l’école de Rogery.
Il fut alloué à l’instituteur une rétribution de 50 centimes par élèves et par mois.
L’instruction devait être gratuite pour les élèves indigents.
Les livres et objets classiques étaient à charge des élèves.
Les dépenses nécessaires pour le chauffage et l’éclairage des classes devaient être confiées à l’instituteur.
Les ressources de la commune ne lui permettaient de supporter que les rétributions pour les élèves indigents.
La commune intervenait dans la dépense pour la somme de 50 fr. annuellement.
Si dans cette école il ne se trouvait pas au moins 12 élèves, elle devait cesser par le fait même d’exister.

Séance du conseil communal du 8 mai 1867:
Règlement d’ordre intérieur pour les écoles d’adultes.

Inscription et admission des élèves.

Art 1er : Le chef d’école d’adulte ou celui qui le remplace est chargé de l’inscription et de l’admission des élèves.

Art 2 : L’inscription se fait pour une année scolaire dans un registre conforme au modèle donné par l’inspecteur provincial.

Art 3 : Les jours et heures fixés pour l’inscription sont portés à la connaissance du public par les soins des Bourgmestre et Échevins.

Art 4 : Tout habitant de la commune âgé d’au moins 14 ans a le droit de réclamer son inscription. Peuvent également réclamer leur inscription et être admis par mesure exceptionnelle, les enfants qui pour des motifs légitimes ont quitté définitivement l’école à l’âge de 14 ans.

Art 5 : Quinze jours après l’ouverture des cours, le chef de l’école d’adulte envoie le registre d’inscriptions au Collège des Bourgmestre et Échevins qui statue d’urgence sur l’admission définitive des élèves. Le Collège est aussi appelé à statuer sur l’admission définitive des adultes inscrits dans le courant de l’année scolaire.

Art 6 : La fréquentation de l’école est interdite aux personnes atteintes d’une maladie contagieuse.

Année scolaire. Jours et heures de travail. Congés.

Art 7 : L’année scolaire commence le 1er décembre et finit le 28 février pour les hommes

Art 8 : L’enseignement est donné aux jours et heures ci-après indiqués savoir : pour les hommes les mardis, jeudis et samedis.

Art 9 : Les deux divisions d’élèves reçoivent l’instruction séparément en conformité de l’arrêté royal du 1er septembre 1966 et de la circulaire ministérielle du 20 octobre suivant. Le point est réglé dans chaque école par le chef de l’établissement de même que tout ce qui a rapport au classement des élèves par division.

Art 10 : Les classes sont fermées les jours de fêtes nationales, la semaine de la fête communale, les jours des conférences cantonales, le 1er janvier, les jours de Pâques, de l’ Ascension, de la Pentecôte, de l’ Assomption, de la Toussaint et de la Noël.

Discipline Punitions Récompenses.

Art 11 : Les élèves se rendent à l’école dans une tenue décente ; l’appel nominal se fait chaque jour et le résultat de cet appel est immédiatement constaté dans le registre de fréquentation.

Art 12 : Le chef d’école prononce l’éloignement provisoire des élèves vicieux ou in-disciplinés sauf à en référer au Collège des Bourgmestre et Échevins pour l’exclusion définitive. Dès qu’un élève est exclu soit provisoirement soit définitivement, le chef d’école en donne immédiatement connaissance aux parents.

Art 13 : Si les ressources locales le permettent, il est fait à la fin de l’année scolaire une distribution de prix aux élèves qui se distinguent par leur bonne conduite, leur assiduité et leurs progrès. Les prix consistent soit en livres intéressants et autres objets d’une utilité réelle, soit en livret de la caisse d’épargne ou de retraite.

Art 14 : Le Collège des Bourgmestre et Échevins fixe le jour de la distribution des prix.

Disposition finale.

Art 15 : Par dérogation au règlement adopté en exécution de l’art 15 de la loi du 23 septembre 1842, la durée des leçons dans les classes primaires peut être diminuée d’une demi-heure le matin et d’une demi-heure l’après midi les jours où l’enseignement doit être donné aux adultes.



Attendu qu’en 1867 chacune des écoles d’adultes de la commune a été fréquentée par 24 élèves ; qu’en 1868 ce nombre était descendu à 16 et qu’en 1869 il n’avait pas atteint le chiffre de 12 dans l’une ni dans l’autre des 2 écoles ; que ces chiffres étaient une preuve évidente de l’indifférence que montraient les jeunes gens adultes à profiter des moyens de s’instruire qui leur étaient présentés ; que le but que s’était proposé le conseil n’était pas atteint et que la commune ne pouvait continuer à supporter une dépense inutile, le conseil communal arrêta le 16 juillet 1870, que ces 2 écoles devaient cesser d’exister à partir du 1er janvier 1871.

Le 5 juin 1876, une somme de 15 fr. fut allouée à Messieurs GRANDJEAN Jean-Baptiste, cultivateur à Courtil, et DACO Jean-Henri, instituteur à Rogery, pour le balayage de l’école de Courtil et celle de Rogery jusqu’au 31 décembre 1876.


Le 30 janvier 1879, Monsieur DACO, instituteur de Rogery, quittait le local d’école pour habiter son propre logement.

En séance du 2 octobre 1879, le conseil a maintenu l’ancien taux de rétribution c’est-à-dire 1 fr. par mois pour les élèves solvables et 6 fr. par an pour les indigents.


Le budget de l’école de Cierreux fut rejeté par 5 voix contre 3 et 1 abstention, après l’intervention de Monsieur PONCIN constatant que l’école de Rogery était suffisante pour les 2 sections puisqu’il n’y avait que 42 élèves pour les 2 écoles.


Par séance du 9 octobre 1884, le conseil communal décida le maintien de toutes les écoles primaires de la commune fut rejeté par 6 voix contre 3.
Le maintien de l’école de Rogery fut adopté par 6 voix contre 3 abstentions.

Le 4 novembre 1884, 6 membres du conseil proposèrent de mettre en disponibilité de Clément DOM, instituteur de Rogery pour les motifs suivants :
L’instituteur faisait partie de l’association libérale et avait déployé beaucoup de zèle pour faire triompher les candidats de cette même association lors des élections.
Il avait été l’objet des critiques des habitants de Rogery pour son absence fréquente de la messe du dimanche.
Il laissait à désirer aussi bien comme instituteur que comme homme privé : il avait donné des récréations jusqu’à 2 fois sur une demi-journée ; peu de temps avant la fin des cours d’été, il s’était permis de donner un congé de 8 jours prétextant un oncle malade ; pendant les classes du soir, lui et les élèves avaient profité de leurs réunions pour s’adonner aux jeux et pour continuer au cabaret leurs débauches commencées à l’école… Mise aux votes, la mise en disponibilité est adoptée par 6 voix contre 3.

L’enseignement de la religion et de la morale catholique devait faire partie du programme des écoles primaire de la commune. Cet enseignement devait se donner une demi-heure avant les classes et une demi-heure après les classes du soir. Les enfants dont les parents en faisaient la demande devaient être dispensés d’y assister. Ce règlement fut approuvé par 8 voix contre 1 abstention.

Réactions du Collège des Bourgmestre et Echevins concernant la délibération du conseil communal mettant en disponibilité par mesures d’ordre Mr. DOM, instituteur à Rogery : Il déclara que l’école de Rogery fréquentée par 25 élèves ne pouvait rester sans instituteur. Il qualifia les allégations du conseil communal de mensongères. L’instituteur jouissait d’une excellente réputation comme en témoignait la requête des parents ayant leurs enfants en âge d’école et le rapport de l’inspecteur principal. Le Collège nomma Monsieur DOM jusqu’à ce que l’ Autorité supérieure ait statué sur la décision du Conseil communal.

Le conseil déclara le 26 avril 1885 qu’usant des droits que lui accordait la loi, la commune de Bovigny a supprimé 3 écoles communales. Seule, l’école communale de Rogery avait été maintenue, étant demandée par les parents.
Le conseil avait conservé l’école communale de Rogery se conformant à la circulaire ministérielle. Il avait supprimé l’école communale de Cierreux sans bâtiment, créée d’office, malgré la commune. Ce hameau avait toujours fait partie de la circonscription scolaire de Rogery dont il n’est éloigné que d’1,5 km., tandis qu’il est éloigné de Bovigny de 3 km. et a toujours été desservi par l’école communale de Rogery.

Par séance du 22 novembre 1893, le conseil déclara que le nombre d’élèves à de l’école de Rogery était trop élevé pour donner convenablement l’instruction aux enfants des villages de Rogery et Cierreux. Comme l’accroissement de la population de Cierreux nécessite une école propre au village, l’école communale de Cierreux fut rétablie.


Par séance du 5 décembre 1896, le conseil déclara que le devis de renouvellement partiel de l’ameublement de l’école de Rogery était estimé à 936 fr. La commune demanda des subsides pour les 2/3 de la dépense.



Le 1er janvier 1904, à Rogery, 10 000 fr. furent prévus pour le projet d’appropriation et d’agrandissement du logement de l’instituteur et la construction d’une nouvelle salle d’école.

Nouveau congé de 6 mois accordé le 10 mai 1904, à Monsieur LEDENT. Il conservait la jouissance du logement d’école mais n’avait droit à aucune indemnité si on y procédait à des travaux et réparation actuellement en projet.

Par séance du 28 juin 1904, le conseil déclara que les travaux à l’école de Rogery s’élevaient à 10 975 fr.

Le conseil déclara le 6 novembre 1907, que les travaux de construction d’une salle d’école à Rogery et l’appropriation du logement de l’instituteur s’élevaient à 11 363,41 fr.

L'instituteur DISCRET se plaignit de la surpopulation à l’école de Rogery le 25 août 1915.

Le traitement de Fernand DISCRET fut revu à la hausse le 5 juin 1916, 5 années de fonction, 1 500 fr. et 100 fr. d’indemnité annuelle de direction.

Séance du conseil communal du 25 août 1916 :
Promulgation du règlement concernant les congés saisonniers.
Des congés peuvent être accordés par le chef d’école aux élèves du 3e degré et du 4e degré pour leur permettre de participer aux travaux saisonniers énumérés ci-après : fenaison pendant le mois de juillet, récolte des grains, avoine en août et pommes de terre en octobre.
Les congés accordés à chaque élève au cours d’une année scolaire ne pourront, en aucun cas, excéder un total de trente-cinq jours pleins.
Les demandes seront faites au moins 24 heures d’avance, verbalement ou par écrit, par les chefs de famille responsables de l’éducation des enfants.
Les congés seront accordés par écrit : les noms et prénom de l’élève, la date et la durée des congés, ainsi que la nature des travaux en vue desquels ils ont été sollicités seront indiqués avec précision.
Il sera tenu par le chef de l’établissement, un registre spécial des congés saisonniers où seront inscrites les mentions prévues à l’article précédent.
Le présent règlement sera soumis en triple expédition à l’approbation de l’inspection scolaire.



Dès 1916, on mit fin à la mixité. Un local chez JACOB-ZINNEN servit de classe pour les fillettes, sous la direction de demoiselles.

Acte d’adoption par la commune le 21 novembre 1916, de l’école libre pour filles établie dans la section de Rogery entre d’une part, Messieurs VERDIN et PONCIN représentent l’administration communale et Jules SIMON, curé de Rogery, Président du comité directeur, et Messieurs Joseph BEAUPAIN, L. JACQUET et E. LECROMBS membres du comité directeur d’autre part.
L’école fut adoptée pour une durée de 10 ans prenant cours le 1er novembre 1916. Elle était dirigée par Mademoiselle JUNGEN qui devait être payée par la commune. La commune prenait tous les frais de fonctionnement à sa charge pendant la durée de l’adoption.


Le conseil communal décida par séance du 25 juillet 1919, d’accorder une indemnité de 25 fr. par mois devait être payée à Monsieur Victor JACOB-ZINNEN pour la location du local occupé par l’école des filles de Rogery.

La construction d’un bâtiment pour l’école des filles de Rogery est envisagée par les autorités, le 10 septembre 1919.


Le 16 novembre 1920, Jean-François PAULUS vendit à la commune un terrain proche de l’école existante à Rogery, pour la somme de 5 500 fr. C’est là que devait être construite l’école des filles. Le bâtiment en ruine qui s’y trouvait devait être démoli aux frais de la commune.


L’acte d’acquisition d’une parcelle de terrain à Rogery pour l’établissement d’une salle d’école avec les matériaux d’une maison démolie appartenant aux époux PAULUS-JACOB fut approuvé le 4 mai 1921.


Le 31 octobre 1921, la commune demanda l’autorisation de dresser les plans pour l’école des filles de Rogery.

Le 20 mai 1922, demande de mise en adjudication de l’école des filles de Rogery, la commune ne disposant plus à partir du 1er octobre prochain du local où elle est actuellement établie. Le devis estimatif s’élevait à 49 300 fr.

Le 6 décembre 1922, Madame JACOB-ZINNEN consentit à laisser le local de l’école adoptée de filles de Rogery à la disposition de la commune jusqu’à la construction du nouveau bâtiment scolaire à condition que la location mensuelle soit portée à 50 fr.


Le 8 janvier 1923, Monsieur GIRETZ-DACO, de Rogery, proposa de vendre sa maison à la section de Rogery pour être transformée en salle d’école. Ce qui fut rejeté par les conseillers le 4 avril 1923.

Séance du conseil communal du 4 avril 1923 :

Règlement scolaire.

La journée scolaire comporte trois heures le matin et trois heures l’après midi. La classe du matin commence à 8 h et finit à 11 h. La classe de l’après-midi commence à 13 h et finit à 16 h.

Les jours de congé sont :

Le jeudi après midi et facultativement ; le samedi après midi pour les filles fréquentant les cours de couture dans les écoles mixtes le jeudi après midi ; le jour de la Toussaint et le lendemain ; le 11 novembre ; le 15 novembre fête patronale du roi ; le jour de Noël et le lendemain ; le 1er et le 2 janvier ; le jour de l’ Ascension ; le lundi de la Pentecôte ; le 21 juillet, jour anniversaire de l’inauguration de Léopold I ; le jour de l’Assomption ; le lundi et le mardi de la fête patronale ou locale ou de la localité où est établie l’école ; le jour de l’adoration perpétuelle de la paroisse ; le jour de l’Epiphanie ou 6 janvier ; le jour de la purification ou 2 février.
Les vacances de Noël commencent le 25 décembre et les classes reprennent le 3 janvier ; les vacances de Pâques commencent le jeudi saint et les classes reprennent le lundi de quasimodo ; les vacances d’été commencent le 20 août et finissent le 20 septembre.




L'école des filles.




Puisque Monsieur GIRETZ-DACO s’engageait à vendre sa maison pour 32 500 fr. et que les habitants de Rogery souhaitaient cet achat comme salle d’école, le conseil demanda l’autorisation d’acheter cette maison le 25 avril 1923.
Monsieur PEIFFER, inspecteur du service technique provincial, fut chargé de dresser le projet d’aménagement de la maison GIRETZ-DACO en local scolaire, le 21 novembre 1923.
Le conseil déclara le 16 février 1924, que le projet d’aménagement de la maison GIRETZ en locaux scolaires pour l’école adoptée des filles de Rogery s’élevait à 45 538,78 fr.
Par décision communale du 11 août 1924, le projet d’acquisition de la maison Giretz fut abandonné.


Par séance du 3 septembre 1924, le conseil décida qu’il y avait lieu de procéder le plus tôt possible à l’adjudication des travaux de construction d’une salle d’école pour filles à Rogery.

En suite d’une décision communale du 19 novembre 1924, François GIRETZ reçut 700 fr. de dédommagement de l’inoccupation de son immeuble laissé à la disposition de la commune depuis le 1er janvier.

En février 1925, le conseil décida la construction d’une salle d’école à Rogery et approuva le procès verbal d’adjudication : prix 83 703 fr.
Le 14 septembre 1926, approbation du procès verbal de réception provisoire à l’école de Rogery pour la somme de 83 149,93 fr.



Le contrat d’adoption de l’école primaire des filles à Rogery en date du 26 novembre 1916 avait expiré au 1er novembre 1926. La dissolution du comité de cette école ayant eu lieu, il n’était plus nécessaire de renouveler cette école au nom d’un comité. Le 24 octobre 1926, la commune adopta l’école libre des filles tenue par Mademoiselle SEVRIN sous les clauses et conditions suivantes :
L’adoption avait lieu à partir du 1er novembre 1926 au nom de Mademoiselle SEVRIN comme institutrice directrice de l’école. Cette adoption pouvait être résiliée sur préavis d’1 an à partir du début de l’année scolaire qui suivait la notification du préavis. L’école devait être soumise aux programmes et règlements en vigueur dans les écoles primaires communales de la commune de Bovigny ; elle était directement sous le contrôle de l’administration communale et de l’inspection scolaire. Le local communal, où l’école était établie, était, avec le mobilier scolaire et les dépendances, mis à la disposition de l’école adoptée. Les fournitures classiques aux élèves ayant droit à ces fournitures gratuitement, le chauffage, le nettoyage des locaux et l’entretien des locaux et du mobilier étaient à charge de la commune.
Renouvellement du contrat d’adoption le 7 octobre 1935.

Le 14 novembre 1935, contrat d’adoption de l’école des filles de Rogery passé entre les autorités communales représentées par Servais FAISANT, bourgmestre, PONCIN, secrétaire, et Mademoiselle Yvonne LEBLANC qui accepta la direction de l’école.

Le 3 août 1945, renouvellement du contrat d’adoption de l’école des filles de Rogery passé entre le Collège des Bourgmestre et Echevins représenté par Servais FAISANT, bourgmestre, Gustave DELACOLLETTE, secrétaire communal, et Yvonne LEBLANC, institutrice à Rogery qui accepta la direction de l’école privée primaire de filles de Rogery.

L’inspection principale signala que :
1. Les trois écoles sectionnaires de Cierreux, Courtil et Rogery n’avaient pas une population suffisante pour justifier chacune un subside traitement ;
2. Les écoles de Cierreux et Rogery n’étaient guère distantes l’une de l’autre et qu’il était dès lors possible de grouper en une classe les 32 élèves que ces écoles recevaient ;
3. Dans ces conditions, l’instituteur provisoire de Rogery devait cesser d’être payé sur les fonds de l’État après la rentrée des vacances de Noël.
Le 12 décembre 1950, le conseil constata qu’en reprenant les naissances des années 1945 à 1949 la population devait être suffisante puisque 78 enfants étaient recensés et qu’il n’était pas tenu compte des écarts : ferme de la Heid (4,6 km), ferme de Lamerlé (4,3 km), fermes des Concessions (4,5 km).
Pour ces raisons, les écoles de Cierreux et Rogery étaient maintenues et l’instituteur provisoire LECLERC devait rester en fonctions pour Rogery après les vacances de Noël.


Le 11 septembre 1951, suite à la démission de Monsieur LECLERC, instituteur provisoire à l’école des garçons de Rogery. Les élèves en âge de fréquentation scolaire obligatoire pour l’année 1951 -1952 à Rogery, 17 garçons et 15 filles devaient être regroupés à l’école des filles avec Yvonne DEROCHETTE-LEBLANC comme institutrice.

Yvonne DEROCHETTE-LEBLANC fut désignée en qualité d’institutrice à titre définitif à l’école des garçons et filles de Rogery, le 11 octobre 1951.

Le 7 octobre 1968, mise en vente des immeubles communaux bâtis sis à Rogery : presbytère et logement scolaire.

Le 5 avril 1971, vente à Monsieur Grandjean Joseph de l’ancienne école des garçons à Rogery inoccupée depuis 1952 et du logement scolaire inoccupé depuis 1961.

Par décision communale du 11 juillet 1972, Joseph DOCQUIER, instituteur à Cierreux, enseignera à partir du 1er septembre 1972 à l’école primaire de Rogery où il est transféré en qualité d’instituteur en chef.
Dans l’attente qu’une étude soit faite pour l’organisation du transport éventuel des élèves de Cierreux et Rogery vers le village de Bovigny en vue d’y centraliser l’enseignement communal pour les sections de Bovigny, Honvelez, Cierreux et Rogery, aucun aménagement quelconque ne sera plus effectué aux bâtiments scolaires de Rogery.


Pendant la guerre scolaire dans les années 1880, la résistance était parvenue à créer un second local de classe, sous la direction de Mr. BODSON, frère du curé de Commanster, également desservant à Rogery. Cette situation ne dura que peu de temps. Les enfants reprirent le chemin de l’école communale.



(photographie de Georges ANTOINE)

L'école des garçons.



Lorsque l'école était encore mixte, l'instituteur Mr. LEDENT.




(photographie de Georges ANTOINE)

L'école des filles.

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Sources :


Registre aux délib. du Conseil Communal de Bovigny, recherches de Georges ANTOINE.
O. GRANDJEAN, manuscrit.

M. JACQUET « Rogery, O mon chez nous joli pays de merveilles » (manuscrit).

G. REMACLE "Vielsalm et ses environs", Vielsalm, 1968.

A. SIMONET/J.-M. CAPRASSE "Inventaire archéologique de l'arrondissement de Bastogne des origines au XIXe siècle", 1976.

(1) AP. Rogery, Liber Memorialis.

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