dimanche 21 septembre 2008

« mon Caton ».

(mise-à-jour 11/08/09)


n’existe plus.

La maison cadastrée n°881 était la propriété au cadastre de 1844 de Jean-Henri PITIEUX, d’une contenance de 2,60 ares. Elle était considérée de 8ième classe (1).

Elle figure sur la carte du comte de FERRARIS, elle faisait partie d’un ensemble plus vaste propriété de Dimanche COLLET au XVIIième siècle.


Antoine PITIEU, né à Malempré (Bra) vers 1768, épouse à Rogery le 26 novembre 1797 (2), Anne-Marie RUTH, née à Rogery le 20 septembre 1764, fille de Nicolas RUTH et de Marie-Jeanne EVRARD (3).
Le 20 mai 1822, Jean-Henri BENOIT, de Commanster, vendit sa part de maison à Rogery, consistant en la chambre derrière le feu de la cuisine et la moitié de l’écurie, au profit d’Antoine PITIEUX, de Rogery (4).

Antoine mourut à Rogery le 31 décembre 1838 (5). Sa déclaration de succession fut présentée par Jean-Henri PITIEUX, cultivateur à Rogery, elle comprenait la moitié d’une maison et d’un petit jardin y attenant à Rogery, tenant du levant à Laurent BENOIT et du couchant à Léonard MORSOMME de 200F. (6). La déclaration de succession d’Anne-Marie RUTH, morte à Baclain le 27 décembre 1842, fut présentée par Jean-Henri PITIEUX, de Rogery, elle comprenait la moitié d’une petite maison à Rogery (7).

Leur fils unique, Jean-Henri PITIEU, né à Rogery le 10 novembre 1799 (8), journalier, épousa à Bovigny le 29 décembre 1825, Marie-Anne CUVELIER, née à Commanster (Beho) le 8 janvier 1799, fille de Pierre CUVELIER et de Marie-Joseph GENGOUX (9). Il meurt à Halconreux le 26 février 1855, d’hydropisie de poitrine, sans le secours de la médecine (10).

La maison passa à leurs 3 filles survivantes :
A) Anne-Marie PITIEU, née à Rogery le 27 juin 1828 (11), épouse Jean-Joseph ORBAN, de Sart.
B) Marie-Catherine PITIEU, née à Rogery le 2 novembre 1831 (12).
C) Marie-Jeanne PITIEU, née à Rogery le 17 mars 1842 (13).

Le 30 mars 1867, vente publique à la requête d’Anne-Marie PITIEUX, épouse de Jean-Joseph ORBAN, cultivateurs à Sart-Ste-Walburge, Marie-Catherine PITIEUX et Marie-Jeanne PITIEUX, ménagères à Rogery, d’une maison, avec jardin à Rogery n°881 et 882, adjugé pour 605F., à Jean-François PAULUS-MORSOMME, cultivateur à Rogery (14).

La maison fut démolie.



Origine de la maison :


Dimenche Henry COLLET, né vers 1570, cité le 14 mai 1598 (15). Fils d’ Henry COLLET.
Dimenche COLLET s’était marié avant le 22 août 1622 (16), peut-être avec une fille MATTAR, de Cierreux. Il mourut après le 5 juillet 1631 (17).


Sa fille, née vers 1605, épousa Toussaint, né vers 1600, qui est cité comme beau-fils de Dimenche, le 24 septembre 1630 (18).

Au dénombrement de 1656 : « Toussainct Dimange, at maison et petitz héritaiges chargez de deux stiers d’aveine de rente au seigneur et quarante pattars d’argent, faict une demy charrée de foing, un demy jour de terre, aultant de sart sur l’aysance, at un cheval estropié, deux rouges bestes à chatel, et douze bestes à laine à chatel de Stavelot, doibt environ cent florinx » .

A celui de 1659 : « Dimanche, laboureur, ensemence par an, environ d’un quart de journée de seigle, at environ demi chartée de foin, un cheval ne valisant la nourriture, une vasche à nourcon, trois bestes à laine aussi à nourcon et doit par conscience et serment comme il dit, plus de cent patacons ».

Toussaint DIMANCHE mourut entre le 14 mai 1664 (19) et le 31 mars 1684, date à laquelle furent cités les héritiers Toussaint DIMENGE (20).
Le 25 septembre 1691, Henry COLLET et consorts sans comprendre la veuve Cloes TOUSSAINT relevèrent la succession de la veuve Toussaint DIMANGE (21).
Le 15 janvier 1692, Marie veuve Cloes DIMANGE de Honvelez releva les successions de ses père, mère et d’époux (22).

La maison resta en indivision entre au moins 3 enfants de Toussaint DIMANCHE :
A) Jean fils Toussaint DIMENCHE, capable de porter les armes en 1655, âgé de 20 ans, soit né vers 1635, cité le 12 décembre 1662 (23). Il épousa avant 1678 (24), Françoise N., morte après le 27 mai 1679 (25).
B) Une fille, épousa N. MARTIN ou Martin N. Conjoints morts avant le 14 mai 1697 (26).
C) Cloes TOUSSAINT, épousa Marie N., établis à Honvelez.


Cloes TOUSSAINT mourut avant le 25 septembre 1691 (21). Il fut aussi appelé Cloes DIMANGE, le 15 janvier 1692 (22).
Le 9 mai 1696, Marie veuve Cloes TOSSAINT de Honvelez, son fils Francois, Henry JACQMIN et sa sœur Marguerite, leur frères et sœurs vendirent à Jean Nicolas BOHEMOIS (dit aussi Jean Colla BOHEMOIS), chacun 1/3 du comble de la maison Tossaint DIMANGE à Rogery (27).
Le 15 mai 1696, Marie veuve Cloes TOSSAINT, son fils Francois et Henry JACQMIN et Marguerite sa sœur, leurs autres frères et sœurs cédèrent le fond de leur part de maison Tossaint DIMENGE à Rogery à Jean Nicolas BOHEMOIS qui leur céda en échange une « chastesse » derrière la maison Jean SERVAS à Courtil (28).

Jean TOUSSAINT était encore cité le 14 mai 1685 (29), il mourut avant le14 mai 1697, date à laquelle sa fille, Marie Jean TOUSSAINT, Colas et Jean MARTIN son cousin germain vendirent le 1/3 de la maison Tossaint DIMANGE à Rogery à Jean Collas BOHEMOIS (30).


Jean Nicolas BOHEMOY (dit Jean le BOHEMOIS le 18 mars 1680 (31), dit encore Jean COLLA), fils de Nicolas BOHEMOIS, épousa avant 1690 (32), Bastienne N. Celle-ci est fille de Piron GILLET, de Courtil, puisque le 9 janvier 1731, feu Piron GILLET de Courtil est cité comme ayant été le grand père maternel de Melchior COLLET, sa femme Marie, veuve Lambert BENOIT et Lambert son fils (33).
En secondes noces, Jean Nicolas BOHEMOIS épousa Marie DUFAZ, de Rogery.
Le 19 juillet 1718, Ferdinand DELPLANCHE et Nicolas, son frère résidant à Clervaux, vendirent la succession de feu leur père Jean DELPLANCHE à Rogery, à Jean Nicolas BOHEMOIS (34).
Jean COLLA meurt à Rogery le 24 septembre 1727 (35).
Le 14 juillet 1731, Marie DUFAZ, veuve Jean COLLA, au lit malade, pour éviter tout débat, institue ses neveux Henry DUFAZ et sa sœur Anne, héritiers de tous ses biens, à charge de lui faire célébrer ses obsèques et des messes (36). Elle mourut à Rogery le 17 juillet 1731 (37).

La maison fut ensuite partagée entre les deux filles de Jean COLLA :

A) Marie COLLA, née à Rogery le 10 juillet 1691 (38), dite Marie BOHENOIS lors de son mariage à Bovigny en 1716, avec Melchior Henri COLLET (39). Sa part deviendra la maison LECROMBE.
B) Catherine Jean COLLA, qui épousa Lambert (I) BENOIT. Sa part deviendra « mon Caton »

Catherine a donc laissé son prénom à sa maison.


Catherine Jean COLLA et Jean Lambert (II) son fils, sont cités le 9 septembre 1726 (40). Ils signaient Catherine Lambert BENOY et Lambert (II) BENOIT.
Le 13 janvier 1728, est citée Catherine Jean COLLA veuve Lambert (I) BENOIT (41).
Catherine, veuve BENOIT meurt à Rogery le 20 avril 1766 (42).


Leur fils unique, Lambert (II) BENOIT, né vers 1705/10, épousa vers 1735 (43), Marie Jean HENRY, née vers 1705/10, fille de Nicolas Jean HENRY, de Halconreux.
Le 14 mai 1737, sont cités Lambert (II) BENOIT et sa femme Marie Nicolas Jean HENRI (44).
Dans sa tabelle individuelle en 1766, Lambert (II) BENOIT déclarait posséder une maison, avec écurie et grange (45).
Au dénombrement de la même année, Lambert BENOIT (II) laboureur, hébergeait sous son toit, son épouse Marie, et leurs 3 fils : Paul, laboureur ; Hubert, colporteur et Lambert (III) BENOIT (46).

Le 29 décembre 1774, Lambert BENOIX était en procès avec Pierre LE CROMBE, pour sa belle-sœur, Marie-Barbe COLLET, au sujet de l’aisance de leurs maisons respectives, avant que la justice de Salm ne visite les lieux, sur le conseil du curé de Bovigny et du vicaire de Rogery. Il fut convenu que Lambert BENOIX démolisse son étable à cochon et débarrasse la place qu’il occupait, pour servir à l’usage des deux maisons. Pierre LE CROMBE et sa belle-sœur devaient transporter le petit fumier et devaient laisser aussi cette place libre pour la servitude de deux maisons. Pierre LE CROMBE pouvait laisser son grand fumier sur la place devant son « parçon ». Les frais de justice devaient se payer par moitié (47).
Lambert BENOIT mourut à Rogery le 16 mars 1779 (48).
Le 17 décembre 1782, Marie veuve Lambert BENOIX « au lit malade », pour récompenser les bons services de ses fils Paul et Lambert, leur donna des terres, acquises avec l’argent de ceux-ci (49). Elle mourut le 19 décembre 1782 (50).
La maison resta en indivision entre 2 de leurs enfants :
A) Paul BENOIT, né à Rogery le 23 août 1742 (51).
B) Lambert (III) BENOIT, né à Rogery le 30 octobre 1748 (52), manœuvre, puis laboureur, qui épousa à Rogery le 8 septembre 1783 (53), Marie-Barbe JACQUET, née à Rogery le 10 octobre 1755, manœuvre, fille de Jean-François JACQUET et de Marie MORSOMME (54).

Paul BENOIT mourut en célibat à Rogery le 13 avril 1805 (55). Sa part de maison échut à son frère Lambert. Marie-Barbe JACQUET décéda à Rogery le 21 novembre 1809 (56). Son veuf, Lambert (III) BENOIT mourut au même lieu le 16 mars 1812 (57).



La maison BENOIT fut partagée entre 2 fils mineurs :

A) Jean-Laurent BENOIT, né à Rogery le 18 septembre 1796 (58), sa part deviendra la maison « Mon Lorîn ».
B) Jean-Henri BENOIT, né à Rogery le 16 février 1799 (59).

Le 20 mai 1822, Jean-Henri BENOIT, de Commanster, vendit sa part de maison à Rogery, consistant en la chambre derrière le feu de la cuisine et la moitié de l’écurie, au profit de Antoine PITIEUX, de Rogery (60).

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(1) J. TOUBON « Les communes du canton de Vielsalm en 1826 et 1843 », sixième partie, dans G.S.H.A., 1997, n°46, p.79.
(2) et (3) RP. Bovigny.
(4) ASSP n°2, p.126vo/127.
(5) EC. Bovigny.
(6) et (7) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(8) à (13) EC. Bovigny.
(14) ACP n°112, p.70vo.
(15) CS n°3 p.4.
(16) CS n°9 p.17.
(17) CS n°36 p.47/47vo.
(18) CS n°36 p.33.
(19) CS n°37 p.324.
(20) CS n°39 p.33.
(21) CS n°39 p.104.
(22) CS n°39 p.109.
(23) CS n°37 p.248.
(24) On baptise un de leurs enfants en 1679.
(25) Idem.
(26) A cette date, leurs enfants vendent leurs biens.
(27) CS n°14 p.174.
(28) CS n°39 p.172vo.
(29) CS n°14 p.12vo.
(30) CS n°14 p.189.
(31) RP. Bovigny.
(32) On baptise un de leurs enfants en 1691.
(33) CS n°17 p.25.
(34) CS n°40 p.172vo/173.
(35) RP. Bovigny.
(36) AP. 244.
(37) à (39) RP. Bovigny.
(40) CS n°16 p.5/5vo.
(41) CS n°16 p.54vo/55.
(42) RP. Bovigny.
(43) On baptiste un de leurs enfants en 1736.
(44) AESTH : répertoire de notaire.
(45) AEA. Cadastre thérésien, tabelles individuelles.
(46) AEA. Cadastre thérésien ; dénombrement de 1766.
(47) AP. 259.
(48) RP. Bovigny.
(49) AP. 238.
(50) à (54) RP. Bovigny.
(55) à (57) EC. Bovigny.
(58) RP. Bovigny.
(59) EC. Bovigny.
(60) ASSP n°2, p.126vo/127.

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