(mise-à-jour le 11/04/09)
maison reconstruite.
Cette maison cadastrée n°872, était la propriété au cadastre de 1844 de Jean-Henri MORSOMME, curé à Liège, d’une contenance de 11,40 ares. Elle était considérée de 6ième classe consistant en maisons renfermant 3 grandes ou 4 petites places ; constructions en pierres, les unes couvertes en rebut d’ardoises et les autres en chaume (1).
La maison ne figure pas sur la carte du comte de FERRARIS, elle est donc postérieure à 1770.
Ce fut très certainement Jean-Henri MORSOMME, qui construisit l’immeuble. Il était né à Rogery le 1er août 1739, fils de Léonard MORSOMME et de Catherine CLAMIN (2), il épousa en premières noces, à Salmchâteau le 21 février 1773, Marie-Thérèse DUBOIS, de Salmchâteau (3). Elle mourut à Rogery le 31 août 1781 (4). Jean-Henri épousa en secondes noces à Bovigny le 14 mars 1784 (5), Marie-Joseph JACQUET, née à Rogery en novembre 1754, fille de Remacle JACQUET et de Marie COLLIN (6), qui avait épousé en premières noces à Rogery le 17 octobre 1780 (7), Henri PAULUS, né à Rogery le 20 mai 1746, fils de Jean-Henri PAULUS et de Catherine JENIN (8), mort à Rogery le 3 juillet 1782 (9). Jean-Henri MORSOMME mort à Rogery le 10 juillet 1795 (10).
Le 19 novembre 1817, Marie-Joseph JACQUET, veuve de Jean-Henri MORSOMME, de Francorchamps, mit en location pour 6 ans, sa maison n°872, de Rogery, ainsi que 12,24 hectares de terres, à Jean-Godfroid MARQUET (11).
Godfroid MARQUET était l'époux de Marie-Catherine COUNET. Ce couple a eu 1 fils à Rogery en 1819 (11 a).
La maison passa au fils du second lit, Jean-Henri MORSOMME, né à Rogery le 23 avril 1787 (12), « Jean-Henry MORSOMME, né à Rogery en 1786 (alias 1787), ordonné prêtre en 1810, vicaire à Lierneux en 1815, premier supérieur du Petit-Séminaire de St-Roch, de 1820 à 1825, aumônier de l’hospice des femmes incurables, rue de Vert-Bois, à Liège, en 1837, chanoine honoraire de la Cathédrale la même année, (…) meurt le 23 mai 1845 » (13). Il est curé de Francorchamps de 1818 à 1823 (14). Le 2 juillet 1839, Jean-Henry MORSOMME est cité comme chanoine honoraire de la cathédrale de Liège, y demeurant (15). Par testament olographe du 31 janvier 1841, passé devant le notaire DUSSART, de Liège, il affectait ses biens fonds au profit des pauvres de Rogery et au payement des écoles des pauvres de cet endroit. Il abandonna la moitié de sa maison, avec dépendances, pour un instituteur (16).
Les membres du bureau de bienfaisance de la commune de Bovigny, acceptèrent le 10 décembre 1850, les libéralités faites au profit des pauvres de Rogery, par Jean-Henri MORSOMME, en son vivant chanoine à Liège, consistant sur tous ses immeubles à Rogery, à l’exception de la moitié d’une maison (17).
Au final, ce furent la commune de Bovigny et son bureau de bienfaisance qui devinrent propriétaires du bien.
Le 22 août 1854, vente publique par l’administration communale de Bovigny, d’un pré, écurie et place de 6,80 ares, à Rogery n°871/872, adjugé à Jean FRÉRÈS, cultivateur à Rogery, pour 575F. (18).
Le 22 août 1854, vente publique à la requête du bureau de bienfaisance de la commune de Bovigny, représentée par Jean-François PAULUS, Jean-Guillaume BEAUPAIN, bourgmestre et Jean-Gilles BARTHÉLEMY, propriétaire à Bovigny, d’une maison, avec place et pré y joignant à Rogery n°871/872, adjugé 1.075F, à Jean FRÉRÈS, cultivateur à Rogery (19).
Jean-Nicolas FRÉRÈS, domestique à gages, né à Donmange (Beuvange) le 9 novembre 1816, fils de Charles FRÉRÈS et de Elisabeth RAUSE, épouse à Bovigny le 27 novembre 1840 (20), Marguerite JACQUET, née à Rogery le 29 novembre 1821, fille d’Henri-François JACQUET et de Marie-Catherine GILLET (21).
Nicolas FRÉRÈS mourut à Rogery le 11 mars 1898 (22).
Souvenir mortuaire de Nicolas FRERES.
Le 24 avril 1899, Marguerite JACQUET veuve Nicolas FRÉRES à Rogery, fit donation de la ½ de la maison, écurie et place à Rogery n°872d, de 11,40 ares, à ses enfants : Christophe Fréres, cultivateur à Rogery ; François-Joseph Fréres, cultivateur au même lieu ; et Marguerite Féres, épouse de Jean-François GRANDJEAN, cultivateur à Rogery.
Juste après, François-Joseph Fréres céda ses 2/6 de la même maison à sa sœur Marguerite.
La maison appartenait donc pour 1/3 à Christophe Fréres et pour 2/3 à Marguerite Fréres.
Ils firent partage : Christophe a eu la bergerie avec droit de passage sur la propriété de sa sœur qui a eu le reste de la maison.(22 b)
Le 31 novembre 1909, Christophe FRERES, cultivateur à Rogery et son épouse Marie-Barbe BEAUPAIN, hypothéquèrent leur maison de Rogery, n°872g, de 3,50 ares. (22 c)
Souvenir mortuaire de Marguerite JACQUET.
La maison passa à leur fille, Marguerite FRÉRES, née à Rogery le 16 mars 1861 (23), épouse à Bovigny le 22 avril 1885 (24), Jean-François GRANDJEAN, né à Rogery en 1860, fils de François-Joseph GRANDJEAN et de Marie-Catherine JACQUET (25).
Souvenir mortuaire de Marguerite FRERES.
(photographies de Georges ANTOINE)
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(1) J. TOUBON « Les communes du canton de Vielsalm en 1826 et 1843 », sixième partie, dans G.S.H.A., 1997, n°46, p.79.
(2) à (10) RP. Bovigny.
(11)J. TOUBON « Les communes du canton de Vielsalm en 1826 et 1843 », sixième partie, dans G.S.H.A., 1997, n°46, p.82.
(11 a) EC. Bovigny.
(12) RP. Bovigny.
(13) GUILLAUME Célestin, « Hubert-Joseph Debra, curé de Bovigny et son école latine ou La paroisse de Bovigny à son apogée », 1834-1878, Namur 1926. Ses sources sont notamment le nécrologe du clergé par le chanoine Thimister.
(14) GUILLEAUME, p.205.
(15) ACP n°28, p.96vo.
(16) AP de Rogery, extrait du « Liber Memorialis ».
(17) ACP n°55 p.24vo/25.
(18) ACP n°66, p.76vo.
(19) ACP n°66, p.77/80vo.
(20) à (25) EC. Bovigny.
(22 b) Notariat DOUNY, Vielsalm, 1899, n°3524.
(22 c) Notariat GOMEZ, Vielsalm, 1909, n°7279.
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