Dite aussi "mon Bouyen".
La maison cadastrée n°868 était la propriété au cadastre de 1844 de la veuve Léonard THOMAS, d’une contenance de 4,40 ares. Elle était considérée de 7ième classe, consistant en maisons de petits laboureurs et d’artisans, contenant 3 petites places, construites partie en pierres et partie en bois (1).
Elle ne figure pas sur la carte du comte de FERRARIS, elle est donc postérieure à 1770.
La première propriétaire connue fut Marie-Anne PITER, née à Rogery le 24 juillet 1718, fille d’Henri PITER et d’Anne BELHOMME (2).
Le 20 avril 1773, Marie-Anne PITER institua sa fille Anne-Marie, épouse de François GILET, héritière de tous ses biens, à charge de lui faire célébrer des messes pour 2 écus (3). Elle mourut à Rogery le 28 février 1802 (4).
Sa fille naturelle (5), Anne-Marie PITER, née à Rogery le 27 septembre 1749 (6), épouse à Rogery le 3 mai 1772 (7), François GILET, né à Cierreux vers 1742. François GILET décéda à Rogery le 9 novembre 1814 (8). Sa succession fut recueillie par leurs 3 enfants :
A) Anne-Marie GILET, née à Rogery le 24 février 1773 (9), qui épousa à Rogery le 7 janvier 1799, Léonard NEYSEN, de Wistin, dit aussi Léonard THOMAS, fils de Léonard THOMAS et de Barbe NEISTEN, né à Weishen (Reuland) le 26 novembre 1773 (10).
B) Jean-François GILET, né à Rogery le 17 juillet 1777(11).
C) Marie-Catherine GILET, née à Rogery le 17 août 1793 (12), épouse à Bovigny le 27 juillet 1820 (13), Henri-François JACQUET, né à Rogery le 23 juillet 1788, fils de Paul Remacle JACQUET et de Catherine MORSOMME (14).
Le 18 novembre 1814, Marie-Catherine CENSIER veuve de Pierre LECROMP, cultivateur à Rogery, son fils Jean-Pierre LECROMP, pour leur fils et frère Henri-François LECROMP de Rogery vendirent à Léonard THOMAS cultivateur à Rogery et son épouse Anne-Marie GILET, un emplacement de maison avec les aisances de derrière, tenant du midi et Nord à François GILET et couchant à la veuve MORSOMME (14 a).
Le 11 avril 1822, échange par lequel Léonard THOMAS, de Rogery, cédait à Marie-Catherine GILLET et son époux Henri-François JACQUET, de Rogery, la part de bâtiment qu’il avait acquise de Jean-Henri JACQUET, contre le 1/3 qui leur appartenait dans une maison, grange, écurie, avec servitudes et terrain d’aisance (15).
Le 3 mai 1824, Hubert NOËL, cultivateur à Rogery vendit tout ce qui lui appartenait dans une aisance et place d’une écurie écroulée, indivise avec Jean-Pierre LECROMBS, à Léonard THOMAS, cultivateur à Rogery (16). Le même jour, Léonard THOMAS acheta la part dans la même bergerie à Jean-Pierre LECROMBS (17).
La déclaration de succession d'Anne-Marie PITER, morte à Rogery le 9 avril 1828 (18), fut présentée par Jean-François GILLET, Anne-Marie GILLET, épouse de Léonard THOMAS et Marie-Catherine GILLET, épouse d’ Henri-François JACQUET. Elle comprenait une maison: corps de logis, grange et écurie, estimée à 150 florins (19).
Jean-Léonard THOMAS mourut à Rogery le 13 janvier 1834 (20). Sa déclaration de succession fut présentée par sa veuve, Anne-Marie GILLET et ses enfants, Jean-Léonard THOMAS et Marguerite THOMAS (21). Anne-Marie GILET décéda au même lieu le 7 octobre 1846 (22).
A) Marie-Marguerite NESENE, née à Rogery le 16 février 1800 (23), dite Marie-Marguerite THOMAS, épousa à Bovigny le 7 décembre 1824 (24), Henri-François MORSOMME, fils d’ Henri-François MORSOMME et de Marie-Françoise DERIA, né à Rogery le 3 avril 1799 (25). Elle meurt à Rogery le 21 mars 1877 (26).
B) Jean-Léonard THOMAS, né à Rogery le 18 mai 1804 (27), qui épousa à Bovigny le 20 août 1829 (28), Marie-Catherine GUILLAUME, née à Rogery le 14 septembre 1805, fille de Nicolas GUILLAUME et de Marie-Elisabeth Barthélemy PAULUS (29). Léonard THOMAS mourut à Rogery le 29 juin 1853 (30).
Le 13 juillet 1853, Jean-François GILLET, cultivateur à Rogery, fit testament, il institua pour héritiers: Marie-Jeanne, Marguerite, Marie-Elisabeth et Jean-Joseph THOMAS, ses petits-neveux et nièces, enfant de feu Jean-Léonard THOMAS (31). Il mourut en célibat à Rogery le 28 mai 1856, de vieillesse et caducité, sans le secours de la médecine (32). Sa déclaration de succession fut présentée par Marie-Catherine Guillaume, veuve de Léonard THOMAS à Rogery, pour ses filles Marie-Jeanne, Marguerite et Marie-Elisabeth THOMAS. Elle comportait le 1/3 d’un bâtiment indivis à Rogery (33).
A) Marie-Jeanne THOMAS, née à Rogery le 10 janvier 1835 (34), épousa à Bovigny le 30 novembre 1864, François PARMENTIER, né à Oster (Odeigne) le 12 octobre 1832, fils de Jean-Nicolas PARMENTIER et de Marguerite GOTALE, de Courtil (35).
B) Marguerite THOMAS, née à Rogery le 15 juillet 1837 (36), épousa à Bovigny le 19 mai 1869 (37), Henri-François JACQUET, né à Rogery le 10 décembre 1843, fils de Jean-Paul JACQUET et de Marie-Barbe RUTH (38).
C) Marie-Élisabeth THOMAS, née à Rogery le 16 août 1841 (39), épousa à Bovigny le 31 mai 1873, Christioris (Christian) KNEIP, domestique à gages, fils de Jean-Pierre KNEIP et d’Elisabeth ZAUMS, né à Stanbach (Reuland) le 6 mars 1833 (40).
Le 5 mars 1874, donation par Marie-Catherine GUILLAUME, veuve Thomas, ménagère à Rogery, en faveur de ses enfants : Marie-Jeanne THOMAS, épouse de François PARMENTIER, cultivateur à Bovigny, Marguerite THOMAS, épouse d’ Henri-François JACQUET, cultivateur à Rogery, Marie-Élisabeth THOMAS, épouse de Christioris KNEIP, cultivateur à Rogery, qui devaient lui payer annuellement une rente de 70F. S’ensuivit le partage. L’épouse Parmentier a eu la maison, place, jardin et pré à Rogery, n°869/870/868/867 (41).
Le 5 mars 1874, Marie-Jeanne THOMAS et son épouxFrançois PARMENTIER, cultivateurs à Bovigny, vendirent au profit de Christioris KNEIP-THOMAS, cultivateur à Rogery, une maison, avec jardin n°869/870/666/867, moyennant 2.700 francs (42).
Marie-Catherine GUILLAUME mourut à Rogery le 3 juin 1874 (43).
Christian KNEIP mourut à Rogery le 13 octobre 1901 (44). Sa veuve décéda au même lieu le 9 avril 1916 (45).
Leurs enfants restèrent célibataires et le dernier d'entre eux, Constant, mourut chez LECROMBS, famille qui hérita de l'immeuble.
Souvenir mortuaire de Christian KNEIP.
Souvenir mortuaire de Marie-Elisabeth THOMAS.
(photographie de Georges ANTOINE)
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(1) J. TOUBON « Les communes du canton de Vielsalm en 1826 et 1843 », sixième partie, dans G.S.H.A., 1997, n°46, p.79.
(2) RP. Bovigny.
(3) AP. 78.
(4) EC. Bovigny.
(5) La mère déclare que le père est Lambert PONCIN, militaire à la légion du prince Ferdinand de LIGNE.
(6) et (7) RP. Bovigny.
(8) EC. Bovigny.
(9) RP. Bovigny.
(10) EC. Bovigny.
(11) et (12) RP. Bovigny.
(13) EC. Bovigny.
(14) RP. Bovigny.
(14 a) PF.
(15) ACP n°4, p.65vo.
(16) ASSP n°2, p.199bis.
(17) ASSP n°2, p.199bis.
(18) EC. Bovigny.
(19) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(20) EC. Bovigny.
(21) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(22) à (24) EC. Bovigny.
(25) RP. Bovigny.
(26) à (30) EC. Bovigny.
(31) ACP n°73, p.6.
(32) EC. Bovigny.
(33) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(34) à (40) EC. Bovigny.
(41) ACP n°134, p.55vo/57vo.
(42) ACP n°134, p.61vo.
(43) EC. Bovigny.
(44) et (45) RPOP. Bovigny.
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