lundi 17 novembre 2008

« mon Merlot ».

(mise-à-jour 11/08/09)




La maison cadastrée n°779 appartenait au cadastre de 1844, à la veuve de Jean-Henri JACOB-JONAS, d’une contenance de 5,60 ares. Elle était considérée de 5ième classe, consistant en maisons de laboureurs et de cabaretiers, comprenant 5 à 6 places plus ou moins petites, de construction solide et la plupart couvertes en rebut d’ardoises (1).

Elle semble avoir une autre surface sur la carte du comte de FERRARIS.

Jean-Henri JACOB, né à Rogery le 25 mai 1762, dit Jean-Henri JACOB-JONAS, laboureur, fils d’ Henri JACOB et de Catherine PAULUS (2), épousa à Rogery le 24 juillet 1791 (3), Marie-Joseph CLAMIN, née à Rogery le 1er septembre 1771, fille d’ Henri-François CLAMIN et de Marie-Catherine PAULUS (4).

Le 21 mai 1835, Jean-Nicolas MERCHE, fermier à Stavelot, agissant pour Grégoire-François MERLOT, rentier à Stavelot, vendit à Jean-Henri JACOB, dit « JONAS », propriétaire à Rogery, une portion de bâtiment, dans la bergerie, tenant aux enfants Jean-Baptiste MANUEL (5).

Jean-Henri JACOB mourut à Rogery le 2 décembre 1839 (6). Sa déclaration de succession fut présentée par Marie-Joseph Jacob, épouse de Jean-Baptiste ROUSSENFELD, employé des douanes à Bovigny, Marie-Catherine JACOB, épouse de François-Joseph JACOB, Anne-Catherine JACOB, épouse de Jean-Baptiste JACOB, Jean-Léonard JACOB, Henri-François JACOB et Jean-Baptiste JACOB, propriétaires à Rogery. Elle comprenait la ½ d’un corps de ferme : corps de logis, écuries, bergerie et grange et environ, 5 hectares de champs labourables, 1 hectare 20 ares de pré, 1 hectare de fange, 87 ares de prés clos, estimé à 3.000F. La ½ d’une autre ferme nommée « ferme Clamain », avec corps de logis, écuries, grange et bergerie, fournil et rang de cochons, environ 4 hectares de champs labourables, 1 hectare 50 ares de terrain « essartagé », 25 ares de terrain en bruyères, 65 ares de terrains enclos pâturables, 43 ares de prairie, estimé à 2.500F. Une maison nommée « maison Aubinet », avec un jardin potager d’environ 10 ares, estimé à 1.500F. (7)

Le 27 janvier 1840, Jean-François PAULUS, propriétaire à Rogery, pour son épouse Angélique MANUEL et pour Jean-Henri, Jean-François, Jean-Guillaume, Jean-Baptiste, Jean-Michel et Anne-Catherine MANUEL, frères et sœurs à Cierreux, vendit une portion de bergerie formant la grandeur de deux vernes seulement, à Marie-Joseph CLAMIN, veuve de Jean-Henri JACOB (8).

La déclaration de succession de Marie-Joseph CLAMIN, morte à Rogery le 17 décembre 1850 (9), fut présentée par Jean-Léonard, Henri-François et Jean-Baptiste JACOB, Marie-Catherine JACOB, Marie-Joseph JACOB et Anne-Catherine JACOB, tous propriétaires et cultivateurs à Rogery. Elle comprenait un petit corps de ferme à Bovigny : bâtiment d’habitation et d’exploitation, jardin, verger, prés et terres labourables et « sartables », pâtures, pré, haie et broussailles d’environ 3,72 hectares, estimé à 2.960F. La ½ d’un corps de ferme à Rogery : maison d’habitation, grange, écurie, bergerie, rang de cochons, jardin, verger, pré, terres labourables et « sartables », pâture pré, haies, broussailles et plantés d’environ 9,60 hectares, estimé à 4.500F. Une maison d’habitation à Rogery, avec écurie, fournil, grange, verger, prés, terres labourable formant un ensemble (10).

Le 27 janvier 1851, partage des successions de Jean-Henri JACOB et Marie-Joseph CLAMAIN, entre Jean-Baptiste JACOB, Marie-Catherine JACOB, épouse de François-Joseph JACOB, cultivateurs à Bovigny, Anne-Catherine JACOB, épouse Jean-Baptiste JACOB, cultivateurs à Rogery, Jean-Léonard JACOB, Henri-François JACOB, cultivateur à Bovigny et Marie-Joseph JACOB, épouse Jean-Baptiste ROUSSENFELD, cultivateur à Bovigny. Jean-Baptiste aura la maison CLAMAIN, l’écurie, grange, bergerie, pré y attenant, Marie-Catherine aura l’ancien corps de logis de la maison provenant de MERLOT, l’écurie des vaches, la grange. Jean-Léonard aura le fournil du coté de l’ancienne maison CLAMAIN, il donnera 500F. à Anne-Catherine. Henri-François aura les bâtiments et corps de logis nommés ABINET. Marie-Joseph aura un bâtiment comprenant corps de logis, écurie, grange, cour et fournil (11).

Marie-Catherine JACOB, née à Rogery le 15 février 1800 (12), épousa à Bovigny le 31 janvier 1834 (13), François-Joseph JACOB, né à Rogery le 18 novembre 1804, fils d’ Henri-François JACOB et de Marie-Catherine BURNAY (14).
La déclaration de succession de Marie-Catherine JACOB, morte à Rogery le 14 juin 1866 (15), fut présentée par Catherine-Joseph JACOB, épouse d’ Henri-Joseph JEUNEJEAN, cultivateur à Rogery. Elle comprenait une maison à Rogery n°779, de 3 ares 10ca. La ½ d’une écurie et place à Rogery n°779, de 2 ares 50ca, d’une valeur de 1.397F. 20c. (16)
La déclaration de succession de François-Joseph JACOB, mort à Rogery le 22 septembre 1878 (17), fut présentée par Catherine-Joseph JACOB, épouse d’ Henri-Joseph JEUNEJEAN. Elle comprenait une écurie et place n°779 b (18).


Catherine-Joseph JACOB, née à Rogery le 17 mai 1835 (19), épousa à Bovigny le 3 juin 1863, Henri-Joseph JEUNEJEAN, cultivateur, propriétaire, né à Ville-du-Bois le 28 novembre 1831, fils de Servais-Joseph JEUNEJEAN et d’Anne-Joseph JACQUET (20). Catherine-Joseph JACOB mourut à Rogery le 1er mars 1900 (21). Henri-Joseph JEUNEJEAN décéda au même lieu le 21 octobre 1913 (22).



Souvenir mortuaire de Catherine-Joseph JACOB.



Souvenir mortuaire d'Henri-Joseph JEUNEJEAN.


Leur seule enfant survivante qui hérita de la maison fut Marie-Joseph-Adèle JEUNEJEAN, née à Rogery le 26 mai 1864 (23). Marie JEUNEJEAN, membre du Tiers-Ordre de Saint-Dominique et de la confrérie de N. D. Auxiliatrice, mourut à Rogery le 20 mars 1941 (24).

ORIGINE DE LA MAISON :

Il existe peu de choses sur Grégoire-François MERLOT…

Henri-Joseph PAULUS, née à Rogery le 31 octobre 1805, fils de Jean-Baptiste PAULUS et de Marie-Barbe Barthélemy PAULUS, mourut à Rogery le 29 novembre 1825 (25). Sa déclaration de succession fut présentée par ses frères et sœur, elle comprenait une portion de bergerie dans un bâtiment à Rogery, dit « maison MERTOT », avec l’aisance devant, tenant du levant au chemin et du couchant à Mertot, estimé à 30 florins (26).

Le 16 août 1819 et le 11 mars 1823, Grégoire-François MERLOT, de Stavelot, donna en location sa ferme de Rogery n°779, avec 17,52 hectares de terres, à LECLERC et LENFANT (27).

Pierre-François LENFANT, né vers 1764, cultivateur mourut à Rogery le 10 novembre 1818 (28). Sa veuve, Aldégonde-Géniton BONNELANCE, née à Stavelot vers 1757, mourut à Rogery le 29 avril 1820 (29).
Henri-Joseph LECLERC, cultivateur à Rogery et son épouse Marie-Anne-Julienne MORSOMME ont eu des enfants à Rogery en 1820, 1822, 1823 (30); puis un Henri-François LECLERC et son épouse Marie-Joseph CHEVOLET ont 1 fille en 1824 (31)…

Le 19 mars 1825, Grégoire-François MERLOT, de Stavelot, est cité comme tuteur de sa nièce Catherine-Thérèse PAULUS (32), née à Rogery le 11 juillet 1808, fille de Jean-Baptiste PAULUS et de Marie-Barbe Barthélemy PAULUS (33).

Le 13 mai 1831, Jean-François PAULUS, cultivateur à Rogery vend à Grégoire-François MAIRLOT, cultivateur et propriétaire à Stavelot, une bergerie à Rogery pour 80 florins (34).

Le 21 mai 1835, Jean-Nicolas MERCHE, fermier à Stavelot, agissant pour Grégoire-François MERLOT, rentier à Stavelot, vendit à Jean-Henri JACOB, dit « JONAS », propriétaire à Rogery, une portion de bâtiment, dans la bergerie, tenant aux enfants Jean-Baptiste MANUEL. Il apparaît par cet acte que les familles PAULUS et MANUEL étaient entrées en procès avec MERLOT. Elles revendiquaient plusieurs biens (35).


Grégoire-François MERLOT, né à Stavelot le 1er décembre 1768, fils de Jean-Léonard MERLOT et d’Elisabeth-Thérèse BONNIVER. Il épousa à Stavelot le 25 janvier 1804, Marie-Thérèse REMIS, de Rogery, fille de Jean-François REMIS et de Marguerite ANNET (36).


Autre point problématique : à Rogery, point de mention d’un couple REMIS/ANNET…

Tout au plus nous avons Michel COLLETTE, né à Rogery, qui épousa en la chapelle de Provèdroux le 15 septembre 1775, (Marie-)Thérèse REMY, de Provèdroux (37).
Ce couple eut 1 fils :
A) Jean-Baptiste COLLETTE, né à Rogery le 9 décembre 1796, y décédé le 26 décembre suivant (38).
Il avait eu comme parrain : Jean-Baptiste PAULUS, de Rogery ; et comme marraine : Marie-Jeanne REMI, de Lierneux.


Nous allons tenter de dénouer les relations entre MERLOT et les enfants PAULUS.

Le père de Catherine-Thérèse et d’Henri-Joseph PAULUS était Jean-Baptiste PAULUS. Il était né à Rogery le 23 février 1765, fils de Jean-François PAULUS et d’Anne-Catherine PONCIN-COLLETTE (39).

Si on regarde l’acte de 1835, la bergerie de MERLOT tenait aux enfants Jean-Baptiste MANUEL…

Investiguons la famille MANUEL, pour tenter d’y voir un peu plus clair :

Jean-Baptiste MANUEL, né à Cierreux le 4 mars 1760, fils de Jean-Baptiste MANUEL et d’Elisabeth PONCIN-COLLETTE (40), épousa vers 1781 (41), Marie-Catherine REMY, née vers 1752 (à Provèdroux ?) (42). Ce couple habitait Cierreux.
7 enfants leur naquirent, de 1782 à 1797, ils furent baptisés à Vielsalm. Parmi les nombreux parrains et marraines, je cite : Jean-François REMY de Provèdroux ; sire Remy REMY, prêtre à Provèdroux, Marie-Anne-Angélique REMY, du même lieu ; Jean-Joseph REMY, idem. On trouve aussi des représentants de la famille PAULUS : Anne-Catherine PAULUS, de Rogery ; Elisabeth PAULUS, du même lieu ; Jean-Baptiste PAULUS, idem. Le plus intéressant on trouve des représentants de la famille COLLETTE : Jean-Henri COLLETTE, de Rogery ; Marie-Thérèse COLLETTE, du même lieu ; Michel COLLETTE, idem (43).

On découvre donc que la chaînon reliant la famille PAULUS, à la famille MANUEL, est la famille COLLETTE alias PONCIN-COLLETTE.

Je dois avouer qu’il n’est pas aisé de comprendre le lien de parenté PAULUS-MERLOT. Je pense qu’il a du épouser (en premières ou secondes noces) une fille de Jean-François PAULUS et d’Anne-Catherine PONCIN-COLLETTE.


ORIGINE DE LA MAISON PONCIN-COLLETTE :


Jean BASTIN, né vers 1660, dit aussi Jean « le Mercier », le 13 mai 1680 (44). Il épousa vers 1690 (45), Anne-Marie BARTHOLOMÉ, née vers 1665/70, dont un parent, Henry BARTHOLOMÉ habite Limerlé, un autre sire Jean BARTHOLOMÉ est curé dans le pays de Trêves (46).
Le 30 mai 1690, Jean BASTIN et consorts relevèrent les successions de père et mère (47).
Le 27 novembre 1709, Catherine Aubinet CHERON testa en faveur de Jean BASTIN, elle lui légua tous ses biens (48).
Le patrimoine de Jean Henry BASTIN, fils de Jean Bastin et d’Anne-Marie BARTHÉLEMY est réalisé le 2 janvier 1733. Il se voit affecter des biens pour une somme de 50 écus annuels, ne préjudiciant en rien la part légitime de Michel PONCIN et Catherine BASTIN son épouse (49).
Le 13 septembre 1735, Jean BASTIN et son épouse Anne BARTHÉLEMY firent donation en faveur de leur fille Catherine, épouse de Michel PONCIN (50).
Jean BASTIN mourut à Rogery le 25 septembre 1735 (51).

Le 5 janvier 1739, Henry LÉONARD, fils de Francois LÉONARD, de La Val, paroisse de Lierneux et son frère Pierre LÉONARD, renoncèrent à leur part de maison « Jean RICHEL», ils ne voulurent pas prendre part aux dettes de cette maison, hors-mis celle due à Michel PONCIN (52).
Le 5 janvier 1739, Michel PONCIN, pour sa belle-mère Anne BASTIN, avaient une obligation sur la maison « Jean RICHEL ». Il firent un arrangement avec Françoise Jean RICHEL et Pirette veuve Jacques MIGUET sa sœur. Celles-ci lui devaient leur rembourser 70 écus tant pour remboursement que louage de la maison, dans un terme de 4 ans (53).


Anne BARTHOLOMÉ dite Anne BASTIN mourut à Rogery le 17 juillet 1747 (54).

Leurs successions furent recueillies par leurs enfants :
A) Henri BASTIN, né à Rogery le 25 novembre 1691 (55), épousa Marie-Marguerite SALM. Il mourut avant le 19 juin 1748 (56).
B) Jean-Henri BASTIN, né à Rogery le 8 septembre 1699 (57), sa marraine est sa tante Marie du Sart.
C) Catherine le MIESNY, née à Rogery le 16 décembre 1701 (58), dite Catherine BASTIN, épousa à Rogery le 3 mars 1726, Michel COLLET, fils de Poncin COLLET de Commanster (59). Michel PONCIN mourut à Rogery le 17 janvier 1744 (60).
D) Jean-Henri BASTIN, né à Rogery le 29 mai 1709 (61). En 1738, il est vicaire et administrateur de la paroisse de Bovigny (62). Dans sa tabelle individuelle, en 1766, il est alors vicaire à Langlire, il déclare 2 parçons de maison : une bergerie et une écurie de chevaux, estimés à 3 écus, 1 sol (63). Le 6 novembre 1789, sire BASTIN est curé de la paroisse de Mabompré (64). Il meurt, recteur de Mabompré, dans la paroisse de Tavigny, en 1791 (65).


Le 19 juin 1748, Catherine, fille de Jean BASTIN et d’Anne BARTHOLOMÉ, Marie-Marguerite veuve Henry BASTIN, fils des mêmes, firent partage. Elles confirmèrent la disposition du 13 septembre 1735 de leurs parents, puis partagèrent les biens non-compris dans les patrimoines de leurs frères Jean-Henry et Henry BASTIN (66).

Le 12 mai 1750, patrimoine de Jean BASTIN, fils de feu Henri BASTIN et de Marie Marguerite SALM, de Laufeldt (comté de Manderscheidt), sa sœur Anne Appolonie (67). Dans sa tabelle individuelle en 1766, il n’est pas encore pourvu d’un office. Il possédait toujours des biens à Rogery (68).



Le 5 février 1763, Catherine veuve Michel Poncin COLLETTE, son fils Michel, Jean Baptiste Emmanuel du JARDIN, de Cierreux, sa femme Marie-Elisabeth COLLETTE et Jean François PAULUS de Rogery, sa femme Anne Catherine COLLETTE, en considération des services reçus de Jean Henri Poncin COLLETTE, fils de la veuve Poncin COLLETTE, frère et beau-frère des autres, renoncèrent à son profit aux 3 « parçons » de maison où il résidait, avec le fourni et aisance devant les 3 « parçons », consistant dans la cuisine, grange, écurie des bêtes à cornes, au jardin potager contigu à la maison, à l’aisance derrière la maison à prendre depuis la vive « haine » du jardin tout du long des 3 « parçons », comme les meubles et effets, bêtes à cornes, à laine et chevaux qui pouvaient se trouver dans la maison au moment du décès de la mère. Il devait donner une fois 25 écus à chacun, les autres avaient perçus une dot raisonnable lors de leur mariage, il devait entretenir sa mère qui conservait la maîtrise absolue, comme son frère Michel tant qu’il voulait y résider et en cas d’établissement, Jean-Henri devait lui fournir une dot proportionnelle aux autres, il était libre à Michel d’agréer la convention au sujet des 3 « parçons » ou d’y prétendre son ¼ (69).

Dans sa tabelle individuelle en 1766, Catherine veuve de Michel Poncin COLLETTE déclarait posséder une maison, consistant en cuisine, écurie de bêtes à cornes, grange, bergerie et fournil séparé (70). Au dénombrement de la même année, elle hébergeait ses 2 fils : Jean-Henry et Michel PONCIN, tous deux laboureurs ; de même que 2 servantes âgées de + de 14 ans : Catherine N. et Thérèse N. (71)

Le 25 février 1773, Catherine veuve Michel COLLETTE, pour récompenser les bons services et le grand respect de son fils Michel, lui donna 50 écus à prendre sur un jardin, avant que ses autres enfants ne puissent entrer en partage, à charge de lui faire célébrer 200 messes, ses obsèques et « bout d’an ». Le reste des biens devait se partager entre tous ses enfants : Jean Henri, Marie Elisabeth, Marie Catherine et Michel. Sire Jean Henri BASTIN prêtre, son frère, était présent à cet acte (72). Catherine, veuve de Michel COLLETTE mourut à Rogery le 11 mars 1774 (73).

A) Jean-Henri PONCIN, né à Rogery le 8 mars 1729 (74).
B) Gérard-Michel PONCIN, né à Rogery le 26 août 1741 (75), épousa à Provèdroux le 15 septembre 1775, Thérèse REMY, du lieu (76).

Le 15 septembre 1775, Jean-Henry COLLETTE, jeune-homme et son frère Gérard Michel COLLETTE firent convention, concernant les 2 parts de maison provenant de leur père acquis par Jean-Henry de ses 2 sœurs, et dans sa part soit 3 parts, Jean-Henry devait avoir sa libre habitation sa vie durant ; et s’il s’établi Michel lui donnera 70 écus (77).

Le 6 novembre 1789, Christophe BASTGEN bourgeois de Wittich, sa femme Anne Appollonne BASTIN, nièce de sire BASTIN, curé de la paroisse de Mabompré, vendent leurs biens de Rogery au profit de Michel COLLETTE (78).

Jean-Henri PONCIN mourut en célibat à Rogery le 6 avril 1799 (79).

Michel PONCIN mourut à Rogery le 25 mars 1803, sans postérité (80). Sa veuve quitta le village, peut-être était-elle retournée à Provèdroux ?

La maison échut alors aux 2 sœurs de Michel PONCIN :

A) Marie-Élisabeth PONCIN, née à Rogery le 23 janvier 1733 (81), dite Élisabeth PONCIN-COLLETTE, épousa à Bovigny le 16 octobre 1757 (82), Jean-Baptiste MANUEL, né à Cierreux le 7 janvier 1733, fils d’Henri Emmanuel du JARDIN et de Marie-Catherine Jean GUILLAUME (83).
B) Anne-Catherine COLLET, née à Rogery le 4 avril 1738 (84), épousa à Rogery le 25 novembre 1760 (85), Jean PAULUS, né à Rogery le 22 juin 1733, dit Jean-François PAULUS, laboureur, fils de François PAULUS et de Françoise MARQUET (86). François PAULUS mourut à Rogery le 27 septembre 1781 (87). À noter qu’il ne m’a pas été possible de retrouver le décès d’Anne-Catherine. Leurs successions passèrent à leur fils : Jean-Baptiste PAULUS, né à Rogery le 23 février 1765 (88), épousa à Saint-Vith le 18 juin 1797 (89), Marie-Barbe PAULUS, née à Rogery le 4 février 1773, fille de Jean-Antoine PAULUS et de Marie-Jeanne de NAHAN (90). On peut supposer l’existence d’une sœur de Jean-Baptiste, qui aurait épousé Grégoire-François MERLOT ( ?).

Marie-Élisabeth COLLETTE, veuve de Jean-Baptiste MANUEL mourut à Cierreux le 2 décembre 1813 (91).
Sa succession fut recueillie par ses 7 enfants :
A) Jean-François MANUEL, né à Cierreux le 12 mai 1782 (92), qui épousa à Bovigny le 12 février 1821 (93), Marie-Joseph PAULUS, née à Rogery le 27 octobre 1782, fille de Jean-Henri PAULUS et de Catherine DUFALX (94).
B) Jean-Henri MANUEL, né à Cierreux le 13 décembre 1783 (95).
C) Jean-Guillaume MANUEL, né à Cierreux le 13 avril 1786 (96).
D) Marie-Anne-Angélique MANUEL, née à Cierreux le 14 février 1788 (97), épousa à Bovigny le 28 janvier 1820 (98), Jean-François PAULUS, négociant, né à Rogery le 25 septembre 1786, fille de Jean-Henri PAULUS et de Catherine DUFALX (99).
E) Jean-Baptiste MANUEL, né à Cierreux le 28 septembre 1790 (100).
F) Jean-Michel MANUEL, né à Cierreux le 27 février 1793 (101).
G) Anne-Catherine MANUEL, née à Cierreux le 20 janvier 1797 (102).

Le 29 avril 1822, Marie-Jeanne COLLARD, âgée de 33 ans, née à Ottré, fille de Jean-François COLLARD et de Marie-Catherine FARITIUS, de Rogery, mourut en la maison Grégoire MERLOT à Rogery (103). Je présume que ces personnes louaient la ferme.

Jean-Baptiste PAULUS mourut à Rogery le 2 août 1814 (104). Marie-Barbe PAULUS, veuve de Jean-Baptiste PAULUS décéda au même lieu le 5 septembre 1824 (105).
Le 19 mars 1825, partage réalisé entre Jean-François PAULUS, cultivateur à Rogery, Jean-François PAULUS, Henri-Joseph PAULUS, Anne-Catherine-Thérèse PAULUS et Jean-Henri PAULUS.
Jean-François a eu une partie de bâtiment à Rogery, une écurie de cochons ; Anne-Catherine-Thérèse a eu une partie de bâtiment (le derrière, jusqu’au verne supérieur) ; Jean-Baptiste a eu une partie du bâtiment à Rogery, dit « la boulangerie » ; Jean-Henri a eu une partie du bâtiment dit « chez Barthélemy » à Rogery et Henri-Joseph PAULUS a eu une portion d’un corps de bâtiment (106).

Henri-Joseph PAULUS, né à Rogery le 31 octobre 1805 (107), mourut en célibat à Rogery le 29 novembre 1825 (108). Sa déclaration de succession fut présentée par ses frères et sœur, elle comprenait une portion de bergerie dans un bâtiment à Rogery, dit « maison MERTOT », avec l’aisance devant, tenant du levant au chemin et du couchant à MERTOT, estimé à 30 florins (109).

Cette part de bergerie passa à son frère, Jean-François PAULUS, né à Rogery le 30 août 1797 (110).

Le 13 mai 1831, Jean-François PAULUS, cultivateur à Rogery vend à Grégoire-François MAIRLOT, cultivateur et propriétaire à Stavelot, une bergerie à Rogery pour 80 florins (111).

Le 21 mai 1835, Jean-Nicolas MERCHE, fermier à Stavelot, agissant pour Grégoire-François MERLOT, rentier à Stavelot, vendit à Jean-Henri JACOB, dit « JONAS », propriétaire à Rogery, une portion de bâtiment, dans la bergerie, tenant aux enfants Jean-Baptiste MANUEL (112).


Le 27 janvier 1840, Jean-François PAULUS, propriétaire à Rogery, pour son épouse Angélique MANUEL et pour Jean-Henri, Jean-François, Jean-Guillaume, Jean-Baptiste, Jean-Michel et Anne-Catherine MANUEL, frères et sœurs à Cierreux, vendit une portion de bergerie formant la grandeur de deux vernes seulement, à Marie-Joseph CLAMIN, veuve de Jean-Henri JACOB (113).

___________________________________________________________________________________

(1) J. TOUBON « Les communes du canton de Vielsalm en 1826 et 1843 », sixième partie, dans G.S.H.A., 1997, n°46, p.79.
(2) à (4) RP. Bovigny.
(5) ACP n°19, p.21vo/22.
(6) EC. Bovigny.
(7) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(8) ACP n°30, p.6.
(9) EC. Bovigny.
(10) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(11) ACP n°57, p.39/41vo.
(12) à (15) EC. Bovigny.
(16) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(17) EC. Bovigny.
(18) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(19) EC. Bovigny.
(20) EC. Bovigny. Le 30 mai 1863, fut réalisé leur contrat de mariage, le père donne 3.000F à sa fille. (ACP n°100, p.79vo)
(21) EC. Bovigny.
(22) Souvenir mortuaire.
(23) EC. Bovigny.
(24) Souvenir mortuaire.
(25) EC. Bovigny.
(26) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(27) J. TOUBON « Les communes du canton de Vielsalm en 1826 et 1843 », sixième partie, dans G.S.H.A., 1997, n°46, p.84.
(28) à (31) EC. Bovigny.
(32) ACP.
(33) EC. Bovigny.
(34) ACP n°13, p.52.
(35) ACP n°19, p.21vo/22.
(36) EC. Bovigny.
(37) à (39) RP. Bovigny.
(40) RP. Salm.
(41) Son premier enfant naît en 1782.
(42) EC. Bovigny.
(43) RP. Salm.
(44) CS n°38 p.169.
(45) Leur premier enfant naît en 1691.
(46) RP. Bovigny.
(47) CS n°39 p.94.
(48) CS n°14 p.343vo/344.
(49) CS n°17 p.84.
(50) AESTH, répertoire du notaire Honvelez.
(51) RP. Bovigny.
(52) AP 237.
(53) AP 257.
(54) et (55) RP. Bovigny.
(56) AP 94.
(57) à (61) RP. Bovigny.
(62) GUILLEAUME, p.118, qui cite les archives paroissiales.
(63) AEA. Cadastre thérésien, tabelles individuelles.
(64) GUILLEAUME , p.501
(65) GUILLEAUME, p.501.
(66) AP 94.
(67) CS n°18quarto p.143/145.
(68) AEA. Cadastre thérésien, tabelles individuelles.
(69) CS n°20 p.465/467.
(70) AEA. Cadastre thérésien, tabelles individuelles.
(71) AEA. Cadastre thérésien, dénombrement de 1766.
(72) AP 100.
(73) à (76) RP. Bovigny.
(77) CS n°23 p.370/371.
(78) CS n°31 p.20/23.
(79) RP. Bovigny.
(80) EC. Bovigny.
(81) et (82) RP. Bovigny.
(83) RP. Salm.
(84) à (90) RP. Bovigny.
(91) EC. Bovigny.
(92) RP. Salm.
(93) EC. Bovigny.
(94) RP. Bovigny.
(95) à (97) RP. Salm.
(98) EC. Bovigny.
(99) RP. Bovigny.
(100) à (102) RP. Salm.
(103) à (105) EC. Bovigny.
(106) ACP n°5, p.171vo/172vo.
(107) et (108) EC. Bovigny.
(109) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(110) RP. Bovigny.
(111) ACP n°13, p.52.
(112) ACP n°19, p.21vo/22.
(113) ACP n°30, p.6.

Aucun commentaire: