La maison de Léonard Belhomme.

(mise-à-jour 11/08/09)

Je pense que cette maison est celle qui figure sur la carte du comte de FERRARIS aux environs de l’emplacement de « mon Otte » et qui n’existait plus à l’Atlas des communications vicinales de 1844.

Léonard le TISCHON, cité au dénombrement de 1575, puis le 19 avril 1576 (1), dit Léonard BELHOMME, mourut entre le 28 mai 1605 (2) et le 12 novembre 1611, date à laquelle est citée sa veuve, Barbe (3). Le 29 juillet 1619, elle est dite Barbette (4). Elle mourut entre le 1 juillet 1620 (5) et le 17 mars 1627 (6).

Servais BELHOMME, cité avec sa mère le 25 septembre 1612 (7) meurt entre le 18 novembre 1630 (8) et le 19 mars 1639, date à laquelle, la veuve Servais BELHOMME constituait Henry BASTIN, échevin et Vincent du FONDRY, comme tuteurs de ses enfants orphelins (9).
Le 19 mars 1639, la veuve BELHOMME vendit sa part du bâtiment et édifice situé à Rogery, à son frère Jean Pirot JENIN, après quoi elle échangeait sa part de maison avec son frère (10).
Jehennette, veuve BELHOMME, est citée le 13 novembre 1640 (11).

Au dénombrement de 1656 : « la vefve Bailomme, at maison et petitz héritaiges, chargé de deux stiers d’aveine de rente au Seigneur et quarante pattars d’argent, faict une demy charrée de foing, un demy jour de labeur, et aultant de sart sur l’aysance, at un cheval, deux rouges bestes à chatel de Stavelot, at son fils qui porte la hotte, et voicture par fois avec son cheval, doibt environ cent florinx ».

A celui de 1659 : « vefve Belhomme ensemence par an, un quart de journée de seigle, at demi charée de foin, at un cheval qui ne vaut pas quattre patacons et est à nourcon pour é’ patacons, une vasche à nourcon et doit par sa conscience et serment plus de 60 patacons ».

Jehennette JENIN mourut peu avant le 17 octobre 1673, date à laquelle Catherine veuve Léonard BELHOMME, pour elle et pour son beau-frère Wilhem, releva la succession de mère et belle-mère (12).

Léonard BELHOMME acheta le 7 janvier 1660, à Henry SERVAS et Jean PHILIPPE, de Gouvy, leur part de « chastesse » Piron BASTIN à Rogery, tenant dessus et dessous à l’acquéreur (13). Le 12 novembre 1660, Anne veuve Pire BASTIN lui engagea sa part de « chastesse » (14).
Léonard avait-il épousé une fille de Piron BASTIN ?
Léonard BELHOMME mourut entre le 22 septembre 1671 (15) et le 17 octobre 1673, date à laquelle est citée sa veuve, Catherine (12).
Le 30 janvier 1674, les orphelins de Léonard BELHOMME, avec le consentement de leur mère Catherine, vendirent leur 1/6 de la grande étable gisant au vieux château à Vielsalm, à la veuve de Lambert RAYMONDY (16).
Le 16 mai 1674, l’argent obtenu par les orphelins Léonard BELHOMME devait être appliqué par leur mère au payement des « aydes » du roi et pour faire célébrer les obsèques de sa belle-mère et de son mari (17).

Le 4 juillet 1705 Léonard BELHOMME, résidant à Ourthe, vendit à son bien aimé frère, Jean BELHOMME, avec l’accord de leur mère, toute sa part de bien (18).
Le 13 juillet 1716, Jean BELHOMME, son frère et sa sœur relevèrent les successions de père et mère (19).
Le 25 mars 1723, Servais BEAUFAYS, d’Ettelbruck, Henry GÉRARD, de Beaufays et son épouse Madeleine, sœur du premier, vendirent la part d’héritage de leur mère Bastinette BELHOMME, à Jean Belhomme (20).

Jean BELHOMME, cité avec sa mère le 25 mai 1695 (21), épousa vers 1704 (22), Marie JACOB-JONAS.
Jean BELHOMME meurt à Rogery le 16 novembre 1725 (23).
Le 29 mai 1734, François BELHOMME ; Jean COLLETTE, de Salmchâteau et sa femme Marie BELHOMME ; Marie JACOB veuve Jean BELHOMME leur mère, vendirent leurs prétentions à la maison familiale à Jean-Henry BELHOMME, de Rogery et Michel MICHAËLIS de Commanster (24).

Le 25 septembre 1741, Marie JACOB, veuve Jean BELHOMME, fit une donation en faveur de Marie, fille de Jean-Henri BELHOMME (25).

Le 18 avril 1743, Marie JACOB, veuve Jean BELHOMME, fit donation en faveur de son gendre Michel MICHAËLIS et sa fille Nanon BELHOMME, de sa part de maison, provenant des successions de père et mère, dans la maison des « GENINS », la succession de sa sœur Marguerite épouse de Mathieu PAQUAY, des Taillis, morte sans enfants, dont elle était l’héritière (26).

Le 24 avril 1749, Marie JACOB, veuve Jean BELHOMME, dans un âge « caduc », désirait que ses enfants survivants partagent entre eux les maisons et ce qui en dépend, qui lui furent tombés en partage le 28 mai 1734, chacun des héritiers devaient lui donner annuellement 10 écus ; le 29 mai 1734, Jean-Henri BELHOMME son fils, Michel MICHAËLIS son gendre, devaient payer chacun 70 écus pour la part « du registre » de la maison (27).

Le 6 mai 1749, Michel MICHAËLIS acceptait la charge de faire célébrer les obsèques de sa belle-mère, à condition qu’elle ratifia la disposition de son fils capucin (28).

Le 24 juin 1749, Michel Henri MICHEL, sa femme Anne BELHOMME ; Laurent WATHELET de Salmchâteau, sa femme Elisabeth BELHOMME ; Jean André CENSIER, sa femme Marie BELHOMME, firent partage de la maison de leur feux père et mère, grand-père et grand-mère, Jean BELHOMME et Marie JACOB.
Jean André CENSIER et son épouse ont eu la vieille maison de 3 « parçons » : cuisine, écurie des vaches et granges, moyennant 50 écus que Michel Henri MICHEL et Laurent WATHELET devaient lui donner.
Laurent WATHELET et son épouse cédèrent leur part de maison, grange, écurie, bergerie et fourni devant la maison où réside Michel Henri MICHEL, avec l’aisance de 30 pied devant la maison, à Henri MICHEL et son épouse, moyennant 263 écus 6 escalins (29).

Le 25 juin 1749, Marie JACOB, veuve BELHOMME fit une donation en faveur d’Elisabeth BELHOMME, sa fille, épouse de Laurent WATHELET (30).

Marie JACOB est dite Marie BELHOMME à son décès à Rogery en novembre 1757 (31).

Jean-Henri BELHOMME né à Rogery le 10 décembre 1706 (32).
Il testa en faveur de Marguerite, fille de Michel MICHAËLIS, sa nièce, le 28 juin 1735 (33).
Jean-Henri BELHOMME épousa à Rogery le 1 mars 1737, Catherine QUOILIN, de Rogery (34).
Le 27 mai 1744, Catherine épouse Jean-Henry BELHOMME, est citée avec Marie sa fille (35).
Le 27 juin 1745, le curé ENGLEBERT, de Bovigny, reconnaît que Catherine QUOILIN, de Rogery a donné le jour le 1er mars 1720, à une fille illégitime, qu’elle a juré devant la sage-femme Anne BASTIN, être le fruit de Jean-Henri BELHOMME (36).
Je ne trouve pas le décès de Jean-Henry BELHOMME, mais il est mort avant le 24 juin 1749.
Catherine QUOILIN meurt à Rogery le 19 janvier 1766 (37).

Leur fille, Marie BELHOMME, dite aussi Marie Henri BELHOMME, épouse à Bovigny le 23 janvier 1746 (38), Jean-André CENSIER (1718), né à Longchamps le 30 novembre 1718, fils de François CENSIER et de Marguerite N (39), laboureur et colporteur.

Dans sa tabelle individuelle, en 1766, Jean-André CENSIER déclarait posséder une maison, avec écurie de bêtes à cornes et grange (40). Il hébergeait sous son toit, son épouse, Marie et leurs 7 enfants : Jean-François, colporteur, Jean-Nicolas, Jean-Henry, Servais, Marie-Catherine, Marie-Jeanne et Marie-Joseph CENSIER (41).

Marie BELHOMME meurt à Rogery le 19 janvier 1796 (42). Jean-André CENSIER mourut après sa femme (42).


Leur fils, Jean-Henri CENSIER, né à Rogery le 2 août 1753 (43), épousa à Rogery le 9 avril 1780 (44), Marie-Catherine MIGUET, née à Rogery le 6 novembre 1755, fille d’ Henri MIGUET et de Marie CAPRASSE (45). Il mourut à Rogery le 16 février 1785 (46). Sa veuve épousa en secondes noces à Bovigny le 8 janvier 1792, Servais GUILLAUME, veuf de Marie-Elisabeth LA ROSE, de Cierreux (47). Il mourut à Rogery le 11 octobre 1798 (48).
Marie-Catherine MIGUET décéda au même lieu le 22 mai 1829 (49). Sa déclaration de succession fut présentée par Hubert GUILLAUME, propriétaire à Rogery, Marie CENSIER et son époux Hubert NOËL, cultivateurs à Rogery et Marie-Joseph GUILLAUME et son époux Guillaume LEBLANC, cultivateurs à Rogery. Elle comprenait une maison et écurie estimées à 222 fl. (50).

La fille de Jean-Henri, Marie CENSIER, née à Rogery le 12 octobre 1783 (51), épousa à Bovigny le 8 octobre 1812, Hubert NOËL, né à Grand-Halleux vers 1785, domestique à Rogery, journalier, fils de François-Joseph NOËL et de Marie-Joseph BELVEAUX (52).
Le 3 mai 1824, Hubert NOËL, cultivateur à Rogery vendit à Léonard THOMAS, cultivateur à Rogery, tout ce qui lui appartenait dans l’aisance et place d’une écurie croulée indivise avec Jean-Pierre LECROMBE (53).


Marie-Catherine CENSIER, sœur de Jean-Henri, était née à Rogery le 25 juin 1756 (54). Elle avait épousé à Bovigny le 18 novembre 1792, Pierre-François LECROMBS, charron, veuf, né à Sprimont vers 1736 (55). Lequel mourut à Rogery le 17 juillet 1814 (56).
Le 18 novembre 1814, Marie-Catherine CENSIER veuve de Pierre LECROMP, cultivateur à Rogery, son fils Jean-Pierre LECROMP, pour leur fils et frère Henri-François LECROMP de Rogery, vendirent à Léonard THOMAS cultivateur à Rogery et son épouse Anne-Marie GILET, un emplacement de maison avec les aisances de derrière, tenant du midi et Nord à François GILET et couchant à la veuve MORSOMME (57).



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(1) CS n°1 p.46vo.
(2) CS n°4 p.117.
(3) CS n°5 p.11vo.
(4) CS n°7 p.85vo.
(5) CS n°7 p.142.
(6) CS n°10 p.93/93vo.
(7) CS n°5 p.57vo.
(8) CS n°11 p.187vo/188.
(9) CS n°12 p.13.
(10) CS n°12 p.13.
(11) CS n°12 p.58.
(12) CS n°38 p.58vo.
(13) CS n°13 p.141.
(14) CS n°13 p. 184vo.
(15) CS n°38 p.32.
(16) CS n°38 p.63.
(17) CS n°38 p.66/66vo.
(18) CS n°14 bis p.23/23vo.
(19) CS n°40 p.113vo.
(20) CS n°15 p.227vo.
(21) CS n°14 p.161/161vo.
(22) Leur premier enfant naît en 1705.
(23) RP. Bovigny.
(24) CS n°17 p.124/124vo.
(25) répertoire du notaire HONVELEZ.
(26) AP 136.
(27) CS n°18 quarto p.10/11.
(28) AP ?
(29) CS n°18 quarto p.133/134.
(30) AP ?
(31) et (32) RP. Bovigny.
(33) Repertoire du notaire HONVELEZ.
(34) RP. Bovigny.
(35) AP ?
(36) AP 30.
(37) à (39) RP. Bovigny.
(40) AEA. Cadastre thérésien, tabelles individuelles.
(41) AEA. Cadastre thérésien, dénombrement de 1766.
(42) à (48) RP. Bovigny.
(49) EC. Bovigny.
(50) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(51) RP. Bovigny.
(52) EC. Bovigny.
(53) ASSP n°2, p.199bis.
(54) et (55) RP. Bovigny.
(56) EC. Bovigny.
(57) PF.