Jean JACOB, né à Rogery le 8 juin 1682, fils de François JACOB et d’Anne PIROTTE. Il latinisa son nom en « Jacoby » vicaire à Goronne avant le 1er juin 1719, puis vicaire à Rogery le 21 novembre 1741, mort à Rogery le 17 janvier 1750, âgé de 67 ans.
Testament (1):
« Ce jourd’huy sezieme janvier en lan dix sept cens et cinquante, fut constitué en propre personne pardevant moi soubsigné curé de Bovigny et en présence des témoins embas de cette dénommez le Révérend sir Jean Jacoby, vicair moderne de Rogerÿ ; Lequel estant incommodé du corps, jouissant cependant de son plein et entier jugement, nous at dit et declaré que considérant la morte certaine et l’huere dicelle incertaine,il auroit sans induction de personne, mais de son propre mouvement, et après une longue et meure délibération, voulu disposer du bien quil a plust à la divine providence luy impartir icy bas sur la terre de la manière suivante :
Premièrement il recommande son âme à Dieu, à la glorieuse Vierge Marie, à son ange Gardien, à son patron St Jean et à toute la Cour Coéleste, quand il plaira à Dieu la rappeler de ce monde.
Secondement, il lègue et donne à son frère Henrÿ, la place où la maison dudit Henrÿ est bâtie à Rogerÿ, avec les jardins et aisances y contigus ; item il laisse au même un prez es neufs pré ; item il donne au même un pré à la Xheir à condition qu’il donnera cincque escus courant une fois à sa belle soeure Jeanne de Gouvÿ.
Troisièmement, il lège et donne à sa nièce Anne Catherinne fille légitime d’Aubinet Paulus et de Marie Anne soeure au testateur, une prarie à Givigny, joindant du devant aux héritiers Jean Henry Belhomme de Rogery.
Quatrièmement, il donne à sa nièce Caton, encor fille légitime d’Aubinet Paulus et de Marie Anne Jacob le prez appellez les Wegires joindant desoub à Léonard Morsomme.
Finalement il institue et dénomme pour ses héritiers absolus et universels les enfans suivans de son beau frère Aubinet Bartholomé Paulus et de sa soeure Marie Anne, scavoir Margaritte, Marie Joseph, et Aubinet ; aux quels il laisse généralement tout le rest de son bien non spécifié cy devant tant meuble qu’immeuble, tout là où il puisse se trouver mouvant et gisant sans rienomettre ni réserver de quelle espèce et nature il puisse être, à condition qu’iceux ses héritiers luy ferons fair ses exeques et bout d’ans, selon son estat et condition. En outre donnerons une pistolle de cinq escus une fois à Caton de Lierneux soeure au testateur, après quoÿ il reiter et déclare être ainsi sa dernière volonté quil souhait sortir ses pleins et entiers effects après sa morte, soit comme testament, codicil, donation causa mortis ou toute autre disposition que mieu peut valoir et subsister ; déclarant en outre déshériter comme par cette il déshéritte dès à présent pour lors tous ceux et celles qui à la présente disposition voudront contrevenir ou s’opposer directement ou indirectement soub quel prétext que ce puisse être renoncant aussi à tout droit coutume, placcard qui pouroit luy être contraires et pour corroboration il at signé cette en présence de Remacle Jacquet et de François Richel ambedeux de Rogerÿ, comme témoins à ce spécialement appellez qui ont aussi quant partie soubmarquez cette de leure marques ordinaires après avoir répondu l’un et l’autre ne pouvoir écrir, en estant par moÿ curé susdit interrogez le tout à Rogery dans la maison du vicair, après lecture faite le jour, moy et ans que dessus.
Signé Jois Jacoby ; marque de X Remacle Jacquet pour ne scavoir écrir ; marque de X François Richel pour ne scavoir aussi ecrir ; testor G ; Englebert curé de Bovigny »
Un ajout à la fin du testament dit :
« Je soubsigné curé de Bovigny attest d’avoir fait lecture du présent testament à haute et intelligible voix au parens du testateur qui s’y sont trouvez conformément aux ordonnances, le tout dans l’Eglise de Bovigny, après les exeques dudit testateur aiant préalablement avertis un chacun à la messe y chanté , de la susditte lecture en présence de sir Lemoine et de sir Schleise comme témoins à ce spécialement appellez qui ont avec moy signé ce 22 janvier 1750 ».
L’inventaire dressé lors du décès de sire JACOBY chapelain à Rogery, le 24 janvier 1750 (2), permet de se faire une idée de l’ancienne maison vicariale :
1) dans la cuisine :
2 plats d’étain
1 gamelle
3 assiettes aussi d’étain
1 petite marmite
1 petit chaudron de fer
1 « puroir »
1 petite gamelle de terre
1 « poille à aumlette » ( !)
1 « écumette »
1 cuillière à pot de fer
2 tasses de grosse porcelaine
6 petits « ver » à vin
3 chaises de bois
2 petits cheminons de fer
1 crama
2 « épousettes »
1 salière d’étain
1 baril de pierre
1 canette de verre
2) dans la chambre derrière le feu :
1 pendule, avec ½ caisse de bois
1 forme de lit, avec des rideaux vert
1 lit de paille
2 linceuls
1 courte pointe de coton
2 chemises
1 vieux bonnet rouge
1 petite table
1 vieux juste au corps
1 vieille veste
1 vieux chapeau
2 cravates
1 drap de main
3 livres de sermons
2 vieux bréviaires
1 journal
3 petits vieux livres couverts de papier
2 autres petits
2 culottes de peau
1 lampe de fer blanc
1 chandelier d’étain
1 petit crucifix
1 gamelle de bois, où il y a 28 sols appartenant à la fabrique St-Eloi
2 garnitures de bouton
1 paire de boucles
2 rasoirs
2 mouchoirs de poche
2 couteaux
3) dans la chambre à côté :
1 grande table
2 montants de forme de lit
5 chaises de bois
4) dans la chambre à côté de la cuisine :
18 verres à vin et à bière
2 canettes de verre
1 grille de fer
1 « croute de paté » de terre
1 pot à mettre du beurre
2 houes
1 pioche de bois
1 râteau de bois
5) sur les greniers :
7 ruches
½ stier
1 traversin avec de la paille dedans
6) sur la chambre en haut :
1 coffre
35 livres de toutes sortes dans la théologie, que sermons, in quarto, octavo et plus petits
1 petit étuis avec 1 couteau et 1 fourchette
1 juste au corps assez bon
1 vieille perruque
7) dans la cave :
2 tonneaux vides
8) dans le jardin :
5 mouches à miel, appartenant en partie à la chapelle.
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(1) AP.124.
(2) AESTH. Archives de Brno, sur microfilms.
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