mercredi 20 août 2008

« mon pâfi ».

(mise-à-jour le 11/11/09)





Cette maison cadastrée n°968, d’une contenance de 1,26 are, appartenait en 1844 à Marie-Thérèse LEBÈQUE. Elle était considérée de 8ème classe : consistant en maisons de journaliers, ayant 2 petites places, basses et sombres (1).



Origine de la maison :


Elle ne figure pas sur la carte du comte FERRARIS. Nous avons donc une fourchette 1770/1844.
Marie-Thérèse LEBÈQUE, était née à Cierreux ou Rogery le 4 mars 1820, fille de Jean-Noël LEBÈQUE et de Marie-Thérèse MORSOMME (2).
Jean-Noël LEBÈQUE, cultivateur, né à Cierreux le 25 décembre 1777, fils de Matthieu LEBÈQUE et de Marie HUART (3), décéda à Rogery le 19 décembre 1821 (4). Sa déclaration de succession fut présentée par sa veuve, pour ses enfants : Jean-Baptiste et Marie-Thérèse LEBÈQUE. Elle comprenait la moitié d’une maison à Rogery, estimée à 50 florins (5).
Marie-Thérèse MORSOMME, née à Rogery le 24 avril 1788, fille de Léonard MORSOMME et de Marie-Françoise WATHELET (6), elle décéda à Rogery le 2 novembre 1835 (7). Sa déclaration de succession fut présentée par Jean-Baptiste MORSOMME, curé demeurant à Lierneux, tuteur de Jean-Baptiste LEBÈQUE et de Marie-Thérèse LEBÈQUE. Elle comprenait la moitié d’une maison, avec jardin et prairie y contigu, attenant du levant à Jean-Léonard MORSOMME et du midi à Jean-Henri JACQUET, estimée à 750F (8) .
Nous pouvons réduire la fourchette à 1770/1821.

On a vu que les époux LEBÈQUE-MORSOMME possédaient chacun une moitié du bâtiment. Ils s’étaient mariés à Bovigny le 10 août 1815 (9). Leur fils aîné, Jean-Baptiste, était né à Cierreux le 17 mai 1817(10).
Nous possédons les archives de l’enregistrement depuis 1815 et, il n’y a pas d’achat de maison par le couple.
Puisque l’acquisition de l’habitation n’a pu se faire qu’après le mariage en 1815, qu’on voit qu’en 1817 le couple résidait à Cierreux et peut-être même en 1820. La maison a donc été construite par ce couple en 1820, probablement sur un terrain de la famille MORSOMME qui résidait dans le voisinage.


Destinée de la maison :


Le 6 septembre 1851, Jean-Henri GILLARD et son épouse Marie-Thérèse LEBÈQUE, cultivateurs à Lierneux, vendent à Marie-Thérèse RUTH et son époux François-Joseph MIGUET, cultivateurs à Rogery, un petit bâtiment : corps de logis tenant au nord au chemin, du levant à la veuve Léonard MORSOMME, du couchant à la même et du midi à la veuve JACOB, pour 600 F. (11).

François-Joseph MIGUET, était né à Rogery le 1er juin 1800, fils d’ Henri-François MIGUET et de Marie-Catherine PIGNON (12), négociant, colporteur. Il était veuf en premières noces de Marie-Élisabeth NEUPRÉ et s’était remarié à Bovigny le 23 décembre 1844 (13) à Anne-Marie RUTH, née à Rogery le 1er octobre 1819, dite aussi Anne-Marie-Thérèse, fille de Servais RUTH et de Marie-Catherine BENOIT( 14).
François-Joseph décéda à Rogery le 5 août 1859 (15). Sa déclaration de succession fut présentée par sa veuve, pour leurs enfants : Marie-Angélique et Paul-Joseph MIGUET, suite à la renonciation faite par les enfants du premier lit. Elle comprenait la moitié dans une maison, écurie et place et une petite prairie y joignant à Rogery ns°968/969 (16).

Le 13 octobre 1874, vente publique à la requête de Marie-Thérèse RUTH, veuve MIGUET et ses enfants : Marie-Angélique MIGUET et Paul-Joseph MIGUET, préposé des douanes à Lutremange, d’une maison à Rogery, avec aisances, jardin, terres y joignant, l’ensemble tenant à la route, aux JACOB-MORSOMME et à JACOB-JONAS, adjugé à leur neveu et cousin Henri-François JACQUET-THOMAS, employé au chemin de fer à Bovigny, pour 900 F. (17).

Henri-François JACQUET, né à Rogery le 10 décembre 1843, fils de Jean-Paul JACQUET et de Marie-Barbe RUTH (18), avait épousé à Bovigny le 19 mai 1869 (19), Marguerite THOMAS, née à Rogery le 15 juillet 1837, fille de Jean-Léonard THOMAS et de Marie-Catherine GUILLAUME (20). Il est ouvrier d'équipe au chemin de fer du Grand-Duché, lorsqu’il mourut au chemin de fer, sur la section de Gouvy, le 3 janvier 1876 (21). Sa veuve mourut le 23 juillet 1910 (22).





C’est leur fils unique, Lucien JACQUET, né à Cierreux le 5 juillet 1870 (23), qui leur succéda dans la maison. Il épousa à Vielsalm le 22 juin 1898 (24), Marie-Catherine-Joseph LÉONARD, née à Neuville le 24 juillet 1867, fille de Jean-François LÉONARD et de Marie-Catherine MASSON. Catherine-Joseph LÉONARD mourut à Rogery le 24 février 1937 (25). Lucien JACQUET mourut à Rogery le 14 août 1955 (26).



Souvenir mortuaire de Catherine-Joseph LÉONARD.

La maison passa ensuite à leur fils, Henri JACQUET, né à Rogery le 25 juillet 1908, cultivateur mort en célibat à Pepinster le 13 décembre 1967 (26).



(photo G.ANTOINE)
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(1) J. TOUBON, « Les communes du canton de Vielsalm en 1826 et 1843 », sixième partie, dans G.S.H.A., 1997, n°46, p.79.
(2) EC. Bovigny.
(3) RP. Salm.
(4) EC. Bovigny.
(5) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(6) RP. Bovigny.
(7) EC. Bovigny.
(8) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(9) EC. Bovigny.
(10) EC. Idem.
(11) ACP. n°56, p.83.
(12) EC. Bovigny.
(13) Idem.
(14) Idem.
(15) Idem.
(16) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(17) ACP n°136, p.97/97vo.
(18) EC. Bovigny.
(19) Idem.
(20) Idem.
(21) Idem.
(22) Idem.
(23) Idem.
(24) EC. Vielsalm.
(25) Souvenir mortuaire.
(26) RPOP. Bovigny.

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