lundi 18 août 2008

Un bienfaiteur, Jean-Henri Morsomme (1787 - 1845).

Jean-Henri MORSOMME, né à Rogery le 23 avril 1787, fils de Jean-Henri MORSOMME et de Marie-Joseph JACQUET.
L'abbé GUILLAUME dit de lui : « Jean-Henry Morsomme, né à Rogery en 1786 (alias 1787), ordonné prêtre en 1810, vicaire à Lierneux en 1815, premier supérieur du Petit-Séminaire de St-Roch, de 1820 à 1825, aumônier de l’hospice des femmes incurables, rue de Vert-Bois, à Liège, en 1837, chanoine honoraire de la Cathédrale la même année, […] meurt le 23 mai 1845 » (1). Il fut curé de Francorchamps de 1818 à 1823 (2).
Le 2 juillet 1839, Jean-Henri MORSOMME est cité comme chanoine honoraire de la cathédrale de Liège, y demeurant (3).
Par testament olographe du 31 janvier 1841 (4), passé devant le notaire DUSSART, de Liège, il affectait ses biens fonds au profit des pauvres de Rogery et au payement des écoles des pauvres de cet endroit. Il abandonnait la moitié de sa maison, avec dépendances, pour un instituteur. Il lèguait aux hospices civils de la ville de Liège, ses actions de la banque Liégeoise, ainsi que celles de la route d’Aywaille, d’une valeur de 3.000 francs, à la condition qu’ils admettent une personne septuagénaire et pauvre de Rogery, quoique non domiciliée à Liège. Si la commission administrative de ces hospices n’acceptait pas cette condition, les 3.000 francs seraient appliqués en rente au profit des pauvres de Rogery, conjointement avec une somme de 2.500 francs.
Il fonda six anniversaires chantés à l’exonération desquels, il affectait une partie de l’argent qui serait trouvé dans sa succession.

Par un arrêté royal de Léopold Ier, donné à Ostende le 9 septembre 1850, chargeant de son exécution le ministre de la justice Victor TESCH et le ministre de l’intérieur Charles ROGIER :

- Il autorisa les hospices civiles de la ville de Liège, à répudier le legs.
- Il autorisa le bureau de bienfaisance de la commune de Bovigny, à accepter les libéralités au profit des pauvres de la section de Rogery.
- Il autorisa le conseil communal de Bovigny, à accepter les libéralités faites pour le paiement des écoles des pauvres de l’endroit et celles faites au profit de l’instituteur.
- Il Autorisa le conseil de fabrique de Rogery, à accepter la fondation de six anniversaires chantés.

Les membres du bureau de bienfaisance de la commune de Bovigny, acceptèrent le 10 décembre 1850, les libéralités faites au profit des pauvres de Rogery, par Jean-Henri MORSOMME, en son vivant chanoine à Liège, par son testament, consistant sur tous ses immeubles à Rogery, à l’exception de la moitié d’une maison .

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Crucifix ayant appartenu à Jean-Henri MORSOMME (chez un particulier à Rogery).

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Sources :

(1) GUILLAUME Célestin, « Hubert-Joseph Debra, curé de Bovigny et son école latine ou La paroisse de Bovigny à son apogée », 1834-1878, Namur 1926. Ses sources sont notamment le nécrologe du clergé par le chanoine Thimister.

(2) GUILLEAUME, p.205.

(3) AESTH. E. et D. Houffalize, ACP n°28, p.96vo.

(4) AP de Rogery, extrait du « Liber Memorialis ».

(5) AESTH. E. et D. Houffalize, ACP n°55 p.24vo/25.

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