dimanche 12 octobre 2008

« mon Broune ».

(mise-à-jour 11/08/09)




La maison cadastrée n° 846, appartenait au cadastre de 1844 à Henri JACQUET, d’une contenance de 4,80 ares. Elle était considérée de 6ième classe, consistant en maisons renfermant 3 grandes ou 4 petites places ; constructions en pierres, les unes couvertes en rebut d’ardoises et les autres en chaume (1).


Elle figure sur la carte du comte de FERRARIS, sa construction est donc antérieure à 1770.

Le 20 mai 1747, Henry BOHINOIT institua sa nièce Marie, fille de feu Jean MORSOMME et de Catherine Henry RICHEL le jeune, pour héritière universelle de sa maison et terres, à charge de lui faire célébrer ses obsèques et des messes (2). Henry BOHINOIT mourut à Rogery le 17 décembre 1752 (3).


Marie MORSOMME, née à Rogery le 13 août 1718, fille de Jean MORSOMME et de Catherine RICHEL (4), dite aussi Marie Jean MORSOMME, épouse à Bovigny le 12 février 1741 (5), François JACQUET, né à Rogery le 29 mars 1707, dit aussi Jean-François Remacle JACQUET, fils de Jean-Remacle JACQUET et de Marie DELPLANCHE (6).
Le 5 novembre 1750, Henry BOHINOIT est cité comme oncle de Jean François Remacle JACQUET (7). Jean-François JACQUET dit « Broune » mourut à Paffrath (Outre-Rhin) le 14 juillet 1764 (8).
Dans sa tabelle individuelle en 1766, Marie, veuve Jean-François JACQUET déclarait posséder une maison, comportant cuisine, écurie de vaches et grange (9).
Au dénombrement de la même année, elle hébergeait sous son toit, ses enfants : Jean-François, laboureur et colporteur, Marie-Catherine, Marie-Jeanne, Jean-Henri, Barbe et Jean-Remacle JACQUET (10).
Marie MORSOMME meurt à Rogery le 10 juillet 1777 (11).

La maison resta en indivision entre ses enfants :

A) Marie-Catherine JACQUET, née à Rogery le 12 janvier 1743 (12), qui épousa à Rogery le 26 novembre 1778 (13), Servais-Hubert BENOIT, né à Rogery le 3 novembre 1745, fils de Lambert BENOIT et de Marie JEAN HENRY (14).
B) François JACQUET, né à Rogery le 22 novembre 1744 (15).
C) Marie-Jeanne JACQUET, née à Rogery le 11 octobre 1747 (16).
D) Jean-Henri JACQUET, né à Rogery le 3 mai 1751 (17), colporteur, qui épousa à Bovigny le 18 juillet 1779 (18), Marguerite JACOB, née à Rogery le 20 juin 1752, fille d’ Henri JACOB et de Catherine PAULUS, couturière (19).
E) Marie-Barbe JACQUET, née à Rogery le 10 octobre 1755 (20), dite Barbe « Broune » en 1795 (21), qui épousa à Rogery le 8 septembre 1783 (22), Lambert BENOIT, né à Rogery le 30 octobre 1748, fils de Lambert BENOIT et de Marie JEAN HENRY (23).

La maison appartînt ensuite à 3 d’entre eux : François, Jeanne et Henri.

Le 1er mars 1794, François JAQUET, de Rogery, jeune homme, fit donation à son frère Henri JAQUET, demeurant avec lui, de tous ses biens, contre entretien (23 a). François JACQUET mourut en célibat à Rogery le 19 janvier 1795 (24).

Henri JACQUET mourut à Rogery le 7 février 1812 (25).

Jeanne JACQUET dite « Broune » mourut en célibat, au même lieu, le 25 mars 1812 (26).

La maison appartînt alors aux seuls héritiers d’Henri JACQUET.

Le 1er février 1816, Paul MASSET et son épouse Marie-Barbe JACQUET, cultivateurs à Rogery renoncèrent à une part de la maison paternelle, à un « parçon » de la maison « Abinet » à Rogery, au profit de Marguerite JACOB, veuve d’ Henri JACQUET, de Rogery, qui leur laissa la jouissance de la maison qu’ils occupaient à Rogery, appartenant à la belle-mère (27).

Marguerite JACOB décéda à Rogery le 8 décembre 1829 (28).

La succession fut répartie entre ses enfants :

A) Barbe JACQUET, née à Rogery le 17 mai 1780 (29), dite Marie-Barbe, épousa à Bovigny le 28 octobre 1807 (30), Paul MASSET, né à Rogery le 3 mars 1784, fils d’ Henri-François MASSET et d’ Anne-Marie KRINZE (31).
B) Marie-Thérèse JACQUET, née à Rogery le 21 avril 1786 (32).
C) Marie-Joseph JACQUET, née à Rogery le 18 juillet 1789 (33).
D) Jean-Henri JACQUET, né à Rogery le 14 avril 1792 (34), épousa à Bovigny le 20 août 1823 (35), Marie-Joseph MORSOMME, née à Rogery le 15 juin 1791, fille de Léonard MORSOMME et de Marie-Françoise WATHELET (36).
E) Henri-Joseph JACQUET, né à Rogery le 1er octobre 1798 (37).


Marie-Thérèse JACQUET mourut en célibat à Rogery le 31 août 1837 (38). Sa déclaration de succession fut présentée par Jean-Henri, Henri-Joseph, Marie-Joseph et Marie-Barbe JACQUET, celle-ci veuve de Paul MASSET. Elle comprenait le ¼ de la maison à Rogery, avec fournil de 200F., le ¼ de bâtiment dit « le parçon Abinet » de 60F (39).


Le 26 décembre 1837, partage des terres d’ Henry JACQUET et de Marguerite JACOB, entre leurs enfants : Marie-Barbe JACQUET veuve de Paul MASSET à Rogery, Jean-Henry, Henry-Joseph et Marie-Joseph JACQUET (40).

Le 24 décembre 1840, Marie-Joseph JACQUET fit testament, elle institua pour héritier universel de ses biens son frère Henri-Joseph JACQUET (41). Elle mourut en célibat à Rogery le 9 novembre 1848 (42). Sa déclaration de succession fut présentée par son frère Henri-Joseph JACQUET, cultivateur à Rogery. Elle comprenait le ¼ d’une petite écurie et un pré à Rogery n°763/764 de 40F., le ¼ d’une maison et place, avec jardin et prairie n°844/845/846 de 12 ares 10ca, de 375F. (43)

Le 29 octobre 1846, Marie-Joseph MORSOMME fit testament, elle légua ¼ en propriété à son époux Jean-Henri JACQUET, ainsi qu’ ¼ en jouissance de tous ses biens (44). Elle mourut à Rogery le 10 septembre 1847 (45). Sa déclaration de succession fut présentée par son veuf, pour sa fille Marie-Thérèse JACQUET. Elle comprenait une petite maison : corps de logis de 500F. (46).
La déclaration de succession de Jean-Henri JACQUET, veuf MORSOMME, mort à Rogery le 26 mars 1852 (47), fut présentée par Marie-Thèrèse JACQUET, cultivatrice à Rogery, les immeubles appartenaient au défunt pour 1/3 et à son frère Henri-Joseph pour 2/3. Elle comprenait un bâtiment à Rogery : maison, jardin et prairie d’environ 18 ares n°844/845/846/860 et 697, de 1.500F. Un autre bâtiment à Rogery : écurie et prairie de 8 ares n°763/764 de 200 F. (48).

La maison échut à leur fille Marie-Thérèse JACQUET, née à Rogery le 4 juillet 1829 (49), qui épousa à Bovigny le 8 juillet 1859 (50), Jean-Joseph MORSOMME, né à Rogery le 14 mai 1830, fils d’ Henri-François MORSOMME et de Marguerite THOMAS (51).

La déclaration de succession d’ Henri-Joseph JACQUET, mort en célibat à Rogery le 16 février 1861 (52), fut présentée par sa nièce Marie-Thérèse JACQUET, épouse de Jean-Joseph MORSOMME, cultivateurs à Rogery, héritière par testament du 29 janvier 1861. Elle comprenait les 2/3 d’une maison et place à Rogery n°846 de 4,80 ares (53).

Le 5 septembre 1862, donation par Marie-Thérèse JACQUET de ses biens en faveur de son époux Jean-Joseph MORSOMME, ou de la jouissance de ceux-ci en cas d’enfant (54).
Jean-Joseph mourut à Rogery le 31 mars 1911 (55). Sa veuve mourut le 3 août 1911 (56).



Souvenir mortuaire de Marie-Thérèse JACQUET.

La maison échut à leur fils Célestin-Joseph MORSOMME, né à Rogery le 27 janvier 1871 (57), qui épousa à Bovigny le 21 février 1900 (58), Marie-Lambertine PAULUS, née à Rogery le 5 mars 1874, fille de Jean-François PAULUS et de Marie-Catherine MORSOMME (59).

Célestin MORSOMME mourut à Rogery le 28 mars 1911.



Souvenir mortuaire de Célestin MORSOMME.

Origine de la maison :


Michiel Jean BROUNE, fils de Jehan BROUNE et de Catherine N., épousa Marguerite, fille d’Antoine COLLIGNON.
Le 9 mai 1599, Michiel Jean BROUNE vendit à Remacle COLGNON son beau-frère, sa part de la maison lui provenant de sa première épouse, « laquelle entre autres estant retournée es mains du seigneur pour cause des malversations de sortilèges desquelles et duquel sa première conioincte a esté attaincte, convaincue et puis suppliciée », par lui rachetée des mains du seigneur, avec un mouton de cens annuel (60).
Le 11 avril 1602, Isabeau, fille Jean GOTTALLE fit donation de ses héritages en faveur de Michiel Jean BROUNE et Anne sa seconde épouse, contre son entretien (61). Cette seconde épouse était une fille de Gérard MARTEAU, de Rogery, puisque le 25 juin 1605, Creners DEDRICH, de Bellain, sa seconde épouse Catherine, fille feu Gérard MARTEAU de Rogery, vendirent ce qui leur appartenait au comté de Salm, du consentement de Michiel Jean BROUNE (pour sa femme), au profit de Jean Gérard MARTEAU leur frère (62).
Michiel BROUNE mourut entre le 5 août 1615 (63) et le 20 mai 1617, date à laquelle Anne « relicte » Michiel BROUNE releva la succession de son mari (64).
Le 28 juin 1617, Jean, fils feu Michiel BROUNE releva les successions de père et mère (65).
Le 16 mai 1619, Anne veuve Michiel BROUNE, fit donation de tous ses biens, en faveur de Jean, fils de feu Michiel son époux, de tous ses biens (66). Elle mourut après le 25 novembre 1619 (67).

La maison échut au fils du premier lit : Jean BROUNE, cité le 14 mai 1604 (68), dit aussi Jean Michiel BROUNE, le 26 février 1623 (69).

Le 23 décembre 1624, Jean BROUNE et Maroye, sa sœur, relevèrent la succession de leur sœur Marie (70).
Le 1er décembre 1628, Jean BROUNE et sa sœur relevèrent la succession de Jean COLGNON (71). Le même jour, Jean BROUNE et sa sœur relevèrent le 1/3 du ¼ de la maison possédée par Remacle COLGNON, par la mort de Jean COLGNON (72).
Le 30 octobre 1636, Jean BROUNE releva la succession de sa sœur Maroye (73).

Au dénombrement de 1656 : « Jean Bronne, at la maison tombée depuis peu, at petit héritaige chargé de trois stiers d’aveine de rente au Seigneur et quarante pattars d’argent, faict une demy charrée de foing, un quart de jour de labeur et aultant de sart, est vieillard, at un cheval de peu de valeur, deux rouges bestes a chaptel de l’Eglise. Doit cincquante florinx de debtes communes. »
A celui de 1659 : « Jean Broune, mendiant avec une hotte dans pays estrangiers. »
Il est probablement mort avant le 28 novembre 1662, date à laquelle sont cités les héritiers Jean BRUN (74).
Le 17 juin 1680, Marie, épouse de Jean le TICHE et Marie, veuve Pier Braun relevèrent la succession de Jean Braun (75).

Pier BRAUN, BRUN ou BROUNE, avait épousé Marie COLLET, fille d’Antoine Henry COLLET, veuve avant le 17 juin 1680 (76). Elle se remaria avec Jean COLGNON, de Rogery.
Elle mourut avant le 31 mars 1684, date à laquelle, le « mambour » des héritiers Pierre BRUN fit relief des successions de père et mère (77).
Le 14 mai 1693, Jean Remacle COLGNON devînt « mambour » des orphelins Pierre BRUNE, en remplacement d’Aubinet PAULUS, décédé (78).

Leur fille, Marie BROUNE, dite aussi Marie Pier MICHEL, épousa Henry NICOLAS, cité le 7 décembre 1695 (79), dit Henry Nicolas BOHEMOIS le 7 janvier 1696 (80), ou encore Henry COLLA, le 15 janvier 1717 (81).
Le 13 mai 1711, sont cités Henry Colla BOHEMOIS et sa femme Marie (82).
Le 12 août 1727, Marie BROUNE, épouse de Henry COLLA, « au lit malade », du consentement de son époux, fonda une messe, elle donna des terres à la fabrique Notre Dame de Bovigny (83). Elle mourut à Rogery le 3 mars 1728 (84), sans postérité.

Le 20 mai 1747, Henry BOHINOIT institua sa nièce Marie, fille de feu Jean MORSOMME et de Catherine Henry RICHEL le jeune, pour héritière universelle de sa maison et terres, à charge de lui faire célébrer ses obsèques et des messes. Elle devait donner une fois 2 escalins aux autres neveux, à Mathieu, à Henry, à Léonard, à Catherine, à Caton et à Jeanne, frères et sœurs de Marie, 2 à Henry RICHEL, à Marie Melchior COLET, à Caton COLA, à Marie RICHEL de Juseleine (85).
Henry BOHINOIT mourut à Rogery le 17 décembre 1752 (86).



Ancienne vue.



"Mon Broune"
(photographie de Georges ANTOINE)



Christ sur le mur de la propriété "Broune".
(photographie de Georges ANTOINE)
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(1) J. TOUBON « Les communes du canton de Vielsalm en 1826 et 1843 », sixième partie, dans G.S.H.A., 1997, n°46, p.79.
(2) AP. 234.
(3) à (6) RP. Bovigny.
(7) AP. 29.
(8) RP. Bovigny.
(9) AEA. Cadastre thérésien, tabelles individuelles.
(10) AEA. Cadastre thérésien, dénombrement de 1766.
(11) et (23) RP. Bovigny.
(23 a) CS n°33, p.72/73.
(24) RP. Bovigny.
(25) et (26) EC. Bovigny.
(27) ACP n°1, p.7vo.
(28) EC. Bovigny.
(29) RP. Bovigny.
(30) EC. Bovigny.
(31) à (34) RP. Bovigny.
(35) EC. Bovigny.
(36) et (37) RP. Bovigny.
(38) EC. Bovigny.
(39) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(40) ACP n°24, p.60/60vo.
(41) ACP n°50, p.51vo.
(42) EC. Bovigny.
(43) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(44) ACP n°47, p.66vo.
(45) EC. Bovigny.
(46) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(47) EC. Bovigny.
(48) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(49) à (52) EC. Bovigny.
(53) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(54) ACP n°97, p.84vo.
(55) et (56) RPOP Bovigny.
(57) à (59) EC. Bovigny.
(60) CS n°3 p.58.
(61) CS n°4 p.21.
(62) CS n°4 p.119vo.
(63) CS n°6 p.7vo/8.
(64) CS n°6 p.94vo.
(65) CS n°6 p.103vo.
(66) CS n°7 p.73vo.
(67) CS n°7 p.102/102vo.
(68) CS n°4 p.88vo/89.
(69) CS n°9 p.33vo.
(70) CS n°9 p.127/127vo.
(71) CS n°11 p.83vo.
(72) CS n°36 p.1.
(73) CS n°36 p.124.
(74) CS n°13 p.320vo.
(75) CS n°38 p.172vo.
(76) CS n°38 p.172vo.
(77) CS n°39 p.34vo.
(78) CS n°14 p.125vo.
(79) CS n°39 p.182.
(80) CS n°14 p.169.
(81) CS n°14 bis p.63.
(82) CS n°14 p.282vo/283.
(83) AP. 292.
(84) RP. Bovigny.
(85)AP. 234.
(86) RP. Bovigny.

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