reconstruite.
La maison cadastrée n°783 était la propriété au cadastre de 1844, de la veuve Henri François JACQUET, d’une contenance de 3,90 ares. Elle était considérée de 8ième classe, consistant en maisons de journaliers, ayant 2 petites places, basses et sombres (1).
Elle ne figure pas sur la carte du comte de FERRARIS, mais par les actes qui s’y rapportent on sait qu’elle existait déjà au XVIIième siècle.
Remacle JACQUET , fils de Jean Remacle JACQUET, capable de porter les armes en 1655, âgé de 33 ans, soit né vers 1622. Il est cité au dénombrement de 1659 : « Remacle Jacque, raffelier et mendiant ».
Le 13 mai 1662, sont cités Remacle JACQUET, Anne MICHEL sa belle-sœur résidant à Malmedy (2). Remacle JACQUET et son épouse sont morts avant le 30 janvier 1677, date à laquelle, Jean fils de Remacle JACQUET, ses frères et sœurs relevèrent les successions de père et mère (3).
La maison échut à 2 de leurs enfants :
A) Marguerite Remacle JACQUET, citée le 14 mai 1695 (4).
B) Pierre REMACLE, né vers 1665, cité le 14mai 1729 (5), il épousa vers 1695, N.N. (dite Barbe REMACLE à son décès le 7 décembre 1735 ? (6)).
Le 14 novembre 1719, Jean COLA vendit sa part du fond d’aisance de sa maison maternelle à Rogery au profit de Marguerite REMACLE (7).
Le 15 juin 1728, Marguerite Remacle JACQUET fit donation en faveur de Paul Pierre REMACLE son neveu de Rogery, de sa part de maison consistant dans une cuisine, une chambre derrière et une devant, une écurie de vaches, une grange, contre entretien (8). Elle mourut à Rogery le 20 septembre 1728 (9).
Pierre REMACLE mourut en février 1735 (10).
La maison échut à son fils :Paul REMACLE, né vers 1695, qui épousa vers 1729 (11), Marguerite QUOILLIN, née à Rogery le 10 juillet 1698, dite Marguerite Henri Salentin BASTIN, fille d’ Henry QUOILLIN et de Catherine BASTIN (12), veuve en premières noces de Nicolas LEMAIRE, de Honvelez.
Le 17 janvier 1737, partage des enfants Pier REMACLE ; Paul REMACLE devait donner 12 écus à sa sœur Marie REMACLE, par rapport à une donation qui lui avait été faite. Paul était chargé d’acquitter les dettes de la maison (à la réserve de messes qu’il prenait à son compte) les dettes se montaient à 15 écus 5 escalins. Il ne devait à sa sœur, par conséquent que 4 écus 1 escalin et ½ (13).
Le 16 septembre 1741, Henry Salentin BASTIN, gisant au lit malade, fit testament. Il légua des terres en faveur de sa sœur Margarethe épouse de Paul Remacle JACQUET (14).
Le 17 avril 1761, Anne PAULY veuve de Jean François CANAR de Limerlé, vendit les successions de son père au profit de Léonard MORSOMME le jeune et de Paul JACQUET (15).
Le 16 novembre 1761, Paul REMACLE est cité avec sa femme Marguerite Henri QUELIN (16).
Dans sa tabelle individuelle en 1766, Paul Remacle JACQUET déclarait posséder une maison, avec écurie de bêtes à cornes et grange (17). Au dénombrement de la même année, Paul REMACLE, laboureur, hébergeait sous son toit, outre sa femme Marguerite, leur fils Jean-Henry REMACLE, colporteur ; l’épouse de ce dernier : Anne-Marie et leurs fils : Paul et Jean-Henry REMACLE (18).
Le 1er février 1774, Paul REMACLE et Marguerite, sa femme, de Rogery, en considération du grand respect et des bons offices qu'ils ont reçus de feu Jean-Henri, leur fils et qu'ils espèrent recevoir dans la suite de ses enfants. Ils leur donnèrent toute la maison où ils résidaient à Rogery, avec toutes les aisances à l'entour et le jardin potager situé derrière la maison, à charge par les enfants de payer 120 écus qu’ils devaient à Benoit, de Joubiéval.
Ils donnèrent leurs meubles aux mêmes enfants, à François et Henri leurs 2 fils, à partager en 3 parts, si François et Henri, absents, expatriés depuis de longues années, ne revenaient pas et ne laissaient pas d'enfant.
À la mort des testateurs, les enfants de feu Jean-Henri, devaient jouir de tout les biens meubles. Ils devaient les posséder à l'exclusion de Nicolas LEMAIRE, fils du premier lit de la testatrice, établi à Bergeval.
Le reste des immeubles devait se partager par quarts, 1 pour Henri, 1 pour François, 1 pour les enfants de Jean Henri et 1 pour Nicolas fils du premier lit de la testatrice. Le frère de la testatrice était feu Henri QUOILIN (19).
Le 14 décembre 1775, Paul REMACLE, de Rogery, « se portant bien », Marguerite, sa femme, malade, déclarèrent que leur fils Nicolas, établi à Bergeval, devait rembourser 19 écus aux enfants orphelins de feu Jean-Henri, son demi-frère, laquelle somme avait été payée par les testateurs à la décharge du-dit Nicolas, qui en était chargé, à titre de feu son père Nicolas LEMAIRE de Honvelez. Comme Nicolas avait vendu à son profit particulier tous les biens de feu son père, nonobstant que sa mère devait en avoir l’usufruit, il devait rembourser une partie des dettes.
Les testateurs voulaient que Nicolas prenne à son compte 40 écus du capital dû par les testateurs à Benoit de Joubiéval, les 80 autres étant à la charge des orphelins. Ceux-ci devaient faire célébrer 10 messes à l’intention de la testatrice, de même que Nicolas (20).
Marguerite Henri SALENTIN mourut à Rogery le 30 janvier 1779 (21). Paul REMACLE décéda au même lieu le 9 novembre 1782 (22).
Leur fils Jean-Henri REMACLE, né à Rogery le 24 février 1733 (23), qui épousa à Bovigny le 20 mars 1755, Anne-Marie BURNAY, de Bovigny (24); était mort entre le dénombrement de 1766 et le 1er février 1774. Anne-Marie BURNAY mourut à Rogery le 3 juin 1782 (25).
La maison échut à leur fils Paul REMACLE, né à Rogery le 3 juillet 1755 (26), dit aussi Paul Remacle JACQUET, manoeuvre, qui épousa à Rogery le 24 janvier 1779 (27), Catherine MORSOMME, née à Rogery le 13 mai 1754, manœuvre, fille d’ Henri MORSOMME et de Marguerite NISETTE (28).
Le 11 mai 1770, Paul REMACLE ayant acheté à Antoine CHAUDOIRE de La Reid (Stavelot) certaine maison dite la maison François MIGUET à Rogery, en avait été remboursé par la femme de François MIGUET (29).
Paul Remacle JACQUET mourut à Rogery le 18 avril 1818 (30). Sa déclaration de succession fut présentée par Jean-Paul REMACLE, Jean-Henry Paul REMACLE et Henri-François Paul Remacle JACQUET. Elle comprenait une maison, avec écurie et grange de 110 florins (31).
Catherine MORSOMME mourut à Rogery le 6 janvier 1820 (32). Sa déclaration de succession fut présentée par Jean-Paul Remacle JACQUET, Henri-François JACQUET et Jean-Henri JACQUET (33).
A) Jean-Henri REMACLE, né à Rogery le 28 mars 1781 (34), dit aussi Jean-Henri JACQUET, épousa en premières noces à Bovigny le 6 novembre 1811 (35), Marie-Élisabeth SEVRIN, née à Honvelez le 21 août 1779, fille de Jean SEVRIN et de Jeanne-Elisabeth HUART (36).
B) Jean-Paul REMACLE, né à Rogery le 28 juin 1783 (37), épouse à Beho, Anne-Marie HENNE, née à Commanster vers 1793.
C) Henri-François REMACLE, né à Rogery le 23 juillet 1788 (38), dit Henri-François JACQUET, épousa à Bovigny le 27 juillet 1820 (39), Marie-Catherine GILLET, née à Rogery le 17 août 1793, fille de François GILLET et d' Anne-Marie PITER (40).
Le 11 avril 1822, Jean-Henri JACQUET vendit 2 chambres et la ½ d’une écurie y tenant formant le derrière d’un corps de bâtiment qu’il possédait conjointement avec son frère Henri-François JACQUET, au profit de Léonard THOMAS, cultivateur à Rogery, pour 207 florins 90 cents (41).
Le 4 décembre 1827, partage des successions de Remacle JACQUET et Catherine MORSOMME, entre leurs enfants : Jean-Paul JACQUET, Jean-Henri JACQUET et François JACQUET. Henri-François a eu la ½ du bâtiment, Jean-Paul a eu l’autre ½ (42).
Le 11 avril 1822, échange par lequel Léonard THOMAS, de Rogery, cédait à Marie-Catherine GILLET et son époux Henri-François JACQUET, de Rogery, la part de bâtiment qu’il avait acquise de Jean-Henri JACQUET, contre le 1/3 qui leur appartenait dans une maison, grange, écurie, avec servitudes et terrain d’aisance (43).
Henri-François JACQUET mourut à Rogery le 25 décembre 1840 (44). Sa déclaration de succession fut présentée par sa veuve, pour sa fille Marguerite JACQUET et par Anne-Marie JACQUET, épouse de Jean FRÉRÈS. Elle comprenait la ½ d’une maison de 500F. (45).
A) Marguerite JACQUET, née à Rogery le 29 novembre 1821 (46), qui épousa à Bovigny le 27 novembre 1840 (47), Jean-Nicolas FRÉRÈS, domestique à gages, né à Donmange (Beuvange) le 9 novembre 1816, fils de Charles FRÉRÈS et d’ Elisabeth RAUSE (48).
B) Anne-Marie JACQUET, née à Rogery le 6 août 1827 (49), qui épousa à Bovigny le 4 juin 1857 (50), Jean-Guillaume HUBERTY, né à Cierreux le 11 juin 1821, fils de Jean-Léonard HUBERTY et de Marie-Joseph GILIS (51).
Le 22 août 1854, Marguerite JACQUET, épouse de Jean FRÉRÈS, cultivateurs à Rogery vendirent à Marie JACQUET, de Rogery, la part de succession d’ Henri-François Jacquet : le ¼ de maison à Rogery, tenant du nord à BEAUPAIN, du midi à Léonard JACOB, du levant au chemin, du couchant à Léonard JACOB, pour 400F. (52)
La déclaration de succession de Marie-Catherine GILET, morte à Rogery le 10 février 1866 (53), fut présentée par Marguerite JACQUET, épouse de Jean-Nicolas FRÉRÈS et Anne-Marie JACQUET, épouse de Jean-Guillaume HUBERTY, cultivateurs à Rogery. Elle comprenait la ½ d’une maison et place à Rogery n°783, de 3,90 ares, estimé 224F. 35c. (54).
Le 12 août 1866, partage des successions d’ Henri-François JACQUET et de Marie-Catherine GILLET, entre Anne-Marie JACQUET, épouse de Guillaume HUBERTY, cultivateurs à Rogery et Marguerite JACQUET, épouse de Jean FRÉRÈS, cultivateur à Rogery. Anne-Marie a eu la ½ d’une maison n°783 et donnera 250F à Marguerite (55).
La déclaration de succession d’Anne-Marie JACQUET, morte à Rogery le 26 février 1872 (56), fut présentée par Jean-Guillaume HUBERTY, cultivateur à Rogery, pour ses enfants : Jean-Joseph, Marguerite et Victoire HUBERTY. Elle comprenait une maison et place à Rogery n°783 de 3,90 ares (57).
Jean-Guillaume HUBERTY mourut à Rogery le 5 août 1890 (58).
La maison échut à ses enfants survivants :
A) Jean-Joseph Huberty, né à Rogery le 28 mars 1858 (59).
B) Marie-Victoire Huberty, née à Rogery le 30 octobre 1869 (60).
Jean-Joseph HUBERTY mourut en célibat, à Rogery le 11 décembre 1912 (61).
Victoire HUBERTY, célibataire, s’établit à Petit-Thier en 1924 (62).
à gauche "mon Huberty" à droite "mon marètchâl".
(photographie de Georges ANTOINE)
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(1) J.TOUBON « Les communes du canton de Vielsalm en 1826 et 1843 », sixième partie, dans G.S.H.A., 1997, n°46, p.79.
(2) CS n°13 p.288/288vo.
(3) CS n°38 p.104.
(4) CS n°14 p.160vo.
(5) CS n°41 p.47.
(6) RP. Bovigny.
(7) CS n°15 p.65/65vo.
(8) CS n°18 p.32/32vo.
(9) et (10) RP. Bovigny.
(11) Leur premier enfant naît en 1730.
(12) RP. Bovigny.
(13) AP 242.
(14) AP 159.
(15) CS n°42 p.401/402.
(16) CS n°42 p.415/416.
(17) AEA. Cadastre thérésien, tabelles individuelles.
(18) AEA. Cadastre thérésien, dénombrement de 1766.
(19) AP 282.
(20) AP 95.
(21) à (28) RP. Bovigny.
(29) CS n°21 p.262/263.
(30) EC. Bovigny.
(31) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(32) EC. Bovigny.
(33) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(34) RP. Bovigny.
(35) EC. Bovigny.
(36) à (38) RP. Bovigny.
(39) EC. Bovigny.
(40) RP. Bovigny.
(41) ACP n°4, p.65.
(42) ACP n°8, p.35.
(43) ACP n°4, p.65vo.
(44) EC. Bovigny.
(45) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(46) à (51) EC. Bovigny.
(52) ACP n°66, p.76vo/77.
(53) EC. Bovigny.
(54) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(55) ACP n°111, p.11/11vo.
(56) EC. Bovigny.
(57) E. et D. Houffalize, décl. de successions.
(58) à (60) EC. Bovigny.
(61) et (62) RPOP. Bovigny.
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