dimanche 6 septembre 2009

Une contestation élevée par rapport au presbytère de Rogery.

La guerre scolaire avait laissé des rancœurs à l’égard du curé LEDAIN qui était parti pour Tavigny en octobre 1883.
Ce qui nous vaut cette lettre étonnante…

« Tavigny, 23 août 1884.

Réponse à la réclamation de M.M. SEVRIN, JEUNEJEAN et JACOB-PAULUS relative aux réparations d’entretien à exécuter au presbytère de Rogery.

Les réclamants nommés affirment que le blanchissage et les tapis étaient neufs à mon entrée dans le presbytère de Rogery. Il sera prouvé que cette affirmation est fausse. Les tapis ont été placés et les plafonds ont été blanchis à l’arrivée de M. le curé GILLET aux frais de la fabrique qui a caché cette dépense avec bien d’autres choses illégales à la députation permanente. Après le départ de M. le curé GILLET la cure est demeurée vacante, je crois pendant neuf mois. Pendant ce temps le presbytère était habité par Catherine VELTER qui y logeait, y faisait son ménage et y exerçait son métier de lingère repasseuse. Les réclamants en étaient fort contents. L’occupant, disaient-ils, aéraient les places et faisait du feu pour sécher le bâtiment qui était neuf.

Pendant six ou sept années, jusqu’à la dernière réception du bâtiment, les eaux traversaient les murs, les toits, planchers et plafonds à tel point qu’il fallait placer des cuvelles et autres récipients pour recueillir les eaux.
J’ai fait réparer les traces de celles-ci ; mais il en reste suffisamment pour le prouver.
Les réclamants savent pertinemment que je souffrais de cet état des choses. Je m’en suis plaint à plusieurs reprises à eux-mêmes. Après 5 ou 6 années, ils veulent me faire payer les conséquences de leur incurie.
Les carreaux cassés pendant mon séjour et par suite de mon habitation ont été remplacés à mes frais. La simple inspection des lieux le prouvera. Mais à mon entrée dans le presbytère, il y avait plus de trente carreaux fendus et déjà pendant le séjour de M. le curé GILLET, parce que les fenêtres avoient été faites avec du bois qui n’était pas sec. J’en ai fait l’observation aux réclamants qui me renvoyaient à l’entrepreneur.
J’affirme que le presbytère était dans un meilleur état à ma sortie qu’à mon entrée dans le presbytère. Une enquête impartiale le prouvera.
Pour quel motif les réclamants qui font partie de l’administration com[munale] , n’ont-ils pas exécuté la circulaire ministérielle N°48 du mémorial administratif ordonnant qu’à la prise de possession de chaque curé ou desservant, il doit être fait aux frais de la commune et à la diligence du Bourgmestre un état de la situation du presbytère et de ses dépendances. Par ce qu’ils savent que la vérité les eut convaincus d’incurie.

Les affirmations de M. SEVRIN peuvent-elles encore [être] prises au sérieux après qu’il a été convaincu judiciairement d’avoir induit les autorités supérieures en erreur afin de se faire nommer commissaire spécial pour m’intenter un procès pour de prétendues dégradations qu’il savait pertinemment et mieux que tout autre ne pas exister. Procès qui n’avait d’autre but que de satisfaire des rancunes personnelles ou des rivalités locales ou politiques. La réclamation et le procès dont on me menace n’ont pas d’autre but que le procès du 11 février 1882 et aboutiront au même résultat.
Demande à M. le Bourgmestre de soumettre la présente à M. le Commissaire d’arrondissement et à le députation permanente.
LEDAIN »
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AP. Rogery.

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